Elias, Julius
Matthäikirchstrasse 4
(source : Annuaire de la gravure française, 1911)
36 entrées répertoriées entre 1910 et 1914 (source : Fichier des lecteurs, AN, AJ/16/8416-8417)
Donne à la Bibliothèque d'art et d'archéolgoie, en 1911, les lettres que Camille Pisssarro lui avait adressées en 1902 et 1903, dans ses dernières années.
Étudie les lettres dans les Universités de Berlin et de Munich. Voyage en France en 1890, y rencontre Manet, Pissarro et Cézanne, et les collectionne. De retour en Allemagne, contribue à faire connaître l'art impressionniste (dessins et gravures inclus) et défend le courant moderne par opposition à l'académisme et aux représentants de l'art officiel impérial. Sa francophilie se manisfeste aussi dans son adhésion à la Société pour l'Étude de la Gravure Française. Correspond avec Camille Pissarro et Max Liebermann. Ce dernier peint son portrait. Par ailleurs, est aussi traducteur, éditeur puis exécuteur testamentaire d'Ibsen. Fuyant l'Allemagne, sa veuve détruit ses archives pour qu'elles échappent aux nazis (source : Neue Deutsche Biographie, t. IV, Berlin, 1959, p. 439-440 ; Deutsche Biographische Enzyklopädie, t. 3, Munich, 2006, p. 27).
Elias promet à Deville l’envoi à la Bibliothèque d’art et d’archéologie de 18 lettres de Pissarro, dont il fut le collectionneur et le correspondant :
« Cher Monsieur Deville,
Mille remerci[e]ments pour votre aimable envoi. Je trouve votre petite étude énormément intéressante et j’irai guetter la belle occasion d’y [d’en] parler dans un de mes articles.
Maintenant j’ai fouillé ma grande correspondance pour trouver les lettres de Pissarro. J’en ai dix-huit, et la semaine prochaine, j’enverrai à Mr. Doucet ces lettres comme don pour sa bibliothèque.
Ayez la grande bonté d’examiner le catalogue du Salon de 1831, et dites-moi de quel pâpe [sic] Horace Vernet a exposé le portrait […]. Julius Elias » (source : Médiathèque André Malraux de Lisieux, Ms. 189, lettre du 27 janvier 1911). Les lettres de Pissarro furent effectivement offertes (source : BINHA, Autographe 24, 1, 2).
Jacques Doucet est membre perpétuel et trésorier de la Société, et beaucoup de personnels de la Bibliothèque d'art et d'archéologie en font partie, notamment Étienne Deville, correspondant d'Elias (source : Annuaire de la Gravure française, 1911, n° 1).