Portrait de Bernardin Guigo

Conservé au château de Pupetières, non loin de Grenoble et Romans-sur-Isère, le cadre original de ce portrait donne l’identité de l’homme portraituré comme Bernardin ou Guigue, âgé de 60 ans en 1554. Un dépouillement des archives notariales de Romans-sur-Isère a permis de retrouver l’homme à de nombreuses reprises. Qualifié de marchand, il occupe également la charge d’essayeur de la monnaie, fonction qui l’aura certainement amené à côtoyer le peintre François Thévenot, qui était également tailleur de la monnaie. Les liens familiaux entre Thévenot, qui rédige un second testament en février 1554, et Myalhe, nous incite avec prudence à identifier l’auteur du portrait comme ce dernier. L’influence de Giovanni Capassini, discernable ici, n’est en effet pas incompatible avec l’origine piémontaise de François Myalhe. En effet, nous percevons un impact notable des œuvres du florentin sur la production dauphinoise, qui reprend les codes mis en place dès les années 1540. Nous retrouvons la présentation d’une figure en buste et de trois-quarts, placée sur un fond vert neutre. Bernardin Guigo, de façon un peu générique, tient de sa main droite, ornée d’un anneau à l’index, une paire de gants. Ses vêtements sont également assez typiques de ce que nous pouvons attendre d’un marchand aisé : manteau noir à fourrure, calot et chapeau de la même couleur.

BERNARDIN / GVIGO 60 ANS / A PRESENT / 1554

1554