Verrière de la Vie de saint Étienne
fenêtres hautes du chœur ; côté sud ; baie 102
Baie composée de cinq lancettes et d’un tympan à treize ajours.
Lancettes : scènes de la Vie de saint Étienne. Le registre supérieur représente la Vocation et l’Ordination de saint Étienne, ainsi que les trois scènes de Prédication. Au registre inférieur sont figurés l’Arrestation et la Lapidation du saint, son cadavre veillé par les animaux féroces, ainsi que sa Mise au tombeau.
Tympan : saint Étienne reçu par la Trinité.
Ce vitrail exécuté par Nicolas Beaurain a subi de nombreux dommages mais subsiste encore partiellement.
Deux petites pièces portent le chronogramme de 1622 : l'une se trouve intégrée à l'arcature qui couronne la scène la plus à gauche du registre inférieur, l'autre est située sous une pierre, dans la dernière scène du même registre (Leproux, 1988, p. 65).
Le vitrail fut endommagé au XVIIIe siècle par Pierre Le Vieil qui, pour éclaircir la baie, remplaça les meneaux par une armature métallique.
Les meneaux de la verrière furent rétablis par Prosper Lafaye. Plusieurs panneaux furent retirés à cette période, comme la tête de saint Étienne (registre supérieur, au centre) aujourd'hui présentée au musée Carnavalet. Sont également conservés à Carnavalet sept panneaux de l'ajour central qui figurait un Ange gardien, montrant le ciel à un enfant menacé par le diable (ajour restauré en 1948). Lafaye remplaça cet Ange gardien par une représentation de l'Apothéose de saint Étienne (Pillet, 2010, p. 224).
Ce vitrail est l'exemple le plus tardif de l'emploi de verres à filets colorés à Paris (Leproux, 1988, p. 6).
Le chœur de l’église Saint-Étienne-du-Mont reconstruit durant le premier tiers du XVIe siècle fut vitré entre l’été 1540 et le printemps 1542. Vingt-et-une verrières firent l’objet de douze marchés adressés à six peintres verriers, parmi lesquels se détachent deux acteurs majeurs de la scène artistique parisienne, Jean Chastellain et Nicolas Beaurain (Leproux, 1988, p. 58-64 ; Gatouillat, 2016, p. 118-125).
Selon Guy-Michel Leproux (1988, p. 64-65), la verrière de La Vie de saint Étienne commandée en 1541 à Nicolas Beaurain devait initialement orner la baie 103. Celle-ci fut vraisemblablement transférée en baie 102 à la place d’une verrière de L'Eucharistie commandée au mois de septembre de la même année par la confrérie du Saint-Sacrement à Chastellain, mais non réalisée par ce dernier en raison de son décès quelques semaines plus tard.
immeuble par destination
p. 258
p. 83
p. 64-66