Verrière du Saint Nom de Jésus
fenêtres hautes du chœur ; côté nord ; baie 101
Baie composée de cinq lancettes et d’un tympan à onze ajours.
Lancettes : Baptême du Christ et Transfiguration répartis autour de neuf anges portant des banderoles et des cartouches célébrant le nom de Jésus ; Lapidation de saint Étienne et portrait de donateur (tête moderne) au soubassement.
Tympan : Trinité entourée d’anges.
L’hétérogénéité stylistique des représentations trahit celle des supports graphiques de l’exécution présents dans l’atelier du peintre-verrier Jean Chastellain : tandis que le modèle de la Lapidation élaboré à partir de gravures italiennes (Domenico Del Barbiere) émane de Jean Cousin Père, celui du Baptême du Christ est adapté, vraisemblablement par Cousin, de cartons que Noël Bellemare avait dessinés vers 1530 pour l’église parisienne du Temple (Leproux, 1993, p. 125 ; Gatouillat, 2016, p. 119).
Un relevé de cette verrière a été dressé par Prosper Lafaye en 1846, mais la restauration a été exécutée en 1864 par Joseph Félon. Les interventions portent principalement sur les scènes figurées dans les lancettes (Pillet, 2010, p. 223).
Le chœur de l’église Saint-Étienne-du-Mont reconstruit durant le premier tiers du XVIe siècle fut vitré entre l’été 1540 et le printemps 1542. Vingt-et-une verrières firent l’objet de douze marchés adressés à six peintres-verriers, parmi lesquels se détachent deux acteurs majeurs de la scène artistique parisienne, Jean Chastellain et Nicolas Beaurain (Leproux, 1988, p. 58-64).
La verrière du Saint Nom de Jésus commandée en août 1540 par « Pierre de Sénat », l’érudit Robert Cenalis, évêque d’Avranches et futur doyen de la faculté de théologie de Paris, constitue la dernière œuvre connue de Chastellain, mort à la fin de l’année 1541 (Leproux, 1988, p. 147 ; Leproux, 1993, p. 125). Pour l'église parisienne, le peintre-verrier exécuta d'autres verrières du chœur aujourd'hui disparues : les baies 12 et 14 détruites au plus tard en 1752, ainsi que la baie 15, offerte par le marchand boulanger Martin Féret et disparue à une date indéterminée (Gatouillat, 2016, p. 118-119).
immeuble par destination
p. 122, 125
p. 61, 62
p. 122, 125