Portrait de Pierre de Surrel
Les armoiries, d’azur à l’ibis (ou cygne) d’argent, foulant un croissant de même, au chef cousu d’azur chargé de trois étoiles d’or, correspondent semblent-ils à une version antérieure des armes de la famille de Surrel, originaire du Velay, du lieu-dit Surrel, près de Retournac (« Notice historique et généalogique sur la maison de Surrel », Bulletin de la société héraldique, 1882, p. 21-24). L’homme ici représenté devant être né autour de 1546, si l’on en croit l’inscription, nous avons vraisemblablement affaire à Pierre de Surrel, qui fut notaire royal du Bouchet entre 1579 et 1585 (G. Dubosq, « Chronique des archives départementales, 1945-1947 », Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1715) du comité des travaux historiques et scientifiques. Années 1946 et 1947, 1950, p. 255), ainsi que lieutenant au Bouchet-Saint-Nicolas. Il épouse Catherine de Saint-Haon en 1572. Ce mariage lui procure des terres en fief des vicomtes de Beaune (quittance le 20 mars 1580 donnée par Claude de Beaune, représentant son épouse Catherine de Saint-Haon). Il est le père d’André, né autour de 1575 et qui reprendra le titre de seigneur du Bouchet. Il avait épousé Marguerite de la Rodde, fille de Pierre de la Rodde, baron de Châteauneuf et descendant d’une vieille famille du Velay.
Pierre Surrel est sobrement présenté devant un fond sombre, en buste et de trois-quarts, la main droite encore visible. Il est vêtu d’un pourpoint et d’une cape noire, de laquelle dépasse une grand col blanc typique du tout début du XVIIe siècle. Le Bouchet-Saint-Nicolas se trouvant non loin du Puy-en-Velay, nous pouvons raisonnablement imaginer que le peintre y exerçait en raison de ses fortes similarités stylistiques avec Josué Parier. On pourrait par ailleurs supposer que ce dernier est responsable de l’exécution dans la mesure où le portrait de Pierre de Surrel s’apparente bien à la figure de François Dugone.
AETATIS SVA · 57 · / 1603
collection étude de maître Lafon ; achat, Le Puy-en-Velay, musée Crozatier, inv. 2003.1