Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Restauration, Isabelle Jourdain, Agnès Le Boudec, sous la direction de Marta Darowska, Institut français de restauration des œuvres d'art, 1994.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1997.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Pantxika Béguerie-De Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, 2022.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul), avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : non observées (dessus de la tête et dessous de la base non accessibles).
- Revers évidé à l’herminette.
- Éléments assemblés à l’origine : dans la main gauche, partie supérieure de la crosse (manquante) ; dans la main droite, élément d’un treuil (fragmentaire) autour duquel les intestins du saint sont enroulés ; sur la mitre, huit éléments sculptés en bois imitant des cabochons (quatre manquants), assemblés par collage.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : parties postérieures des fanons et pointe arrière de la mitre ; quatre éléments imitant des cabochons sur la mitre ; pouce et index de la main gauche ; auriculaire de la main droite ; partie supérieure du treuil ; partie supérieure de la crosse ; extrémité du pied ; bords de la base ; éclats sur la frange de la dalmatique et les plis des vêtements.
- Interventions postérieures : retaille de la statue du côté senestre, avant l’application de la polychromie actuelle (traces d’arrachage et de deux clous ; préparation blanche sur le bois arasé) ; retaille de la base (traces de sciage) ; plusieurs traces de clous au revers ; étiquette collée au centre de la cavité du revers.
Polychromie d’origine non décelée ; polychromie postérieure actuellement visible.
Préparation blanche
- Chape, bords et bande centrale de la mitre : bol, or ; or parti dans les creux des plis et sur la partie postérieure dextre de la chape.
- Dalmatique, amict : bol, argent.
- Aube, champs, cabochons et intérieur de la mitre, fanons : bol, argent, glacis rouge.
- Revers de la chape : bleu clair.
- Gants : blanc.
- Chaussure, couverture et tranche du livre : noir.
- Sol : ocre jaune.
- Cheveux : brun clair.
- Carnations : rose pâle avec rehauts plus soutenus sur les joues ; lèvres rouges, yeux et sourcils bruns.
Théophile Klem / Sculpteur / Colmar
étiquette papier
Coiffé d'une mitre, vêtu d'une aube avec amict, d'une dalmatique et d'une chape, l'évêque enserrait dans sa main gauche la hampe d'une crosse, dont le haut est manquant et la partie inférieure est visible dans le bas de la sculpture. L’attribut qu’il tient dans sa main droite, un élément fragmentaire d’un treuil, permet d’identifier saint Érasme. L’évêque d’Antioche, mort en 303 à Formia en Italie, fut martyrisé à l’aide d’un treuil servant à enrouler ses boyaux, selon une légende attestée à la fin du 13e siècle. Ses restes furent transférés au 9e siècle à Gaëte, dont il devint le saint patron.
Saint Érasme était rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel) ?
Proviendrait de Thann (Haut-Rhin). Collection Théophile Klem (Colmar, 1849-1923). Collection de sa fille Marie Klem (Colmar, 1873-1952). Acquis auprès de Marie Klem, 1926.
Les deux saints évêques, de même provenance, de dimensions et style comparables, devaient à l’origine occuper la caisse d’un retable d’autel, placés de part et d’autre d’une statue centrale, peut-être de la Vierge à l’Enfant.
p. 9 (provenant de Thann, fin du 15e siècle).
p. 86, n° 111A (provenant de Thann, 15e siècle).
p. 81, n° 119 (idem).