Sainte Marguerite et une sainte de la caisse du retable de saint Georges

1. Sainte Marguerite (sur le pilastre dextre) :

Statuette taillée dans une pièce de bois avec éléments secondaires assemblés.

- Éléments assemblés : main droite ; lance tenue dans la main droite ; boules en bois rapportées sur la couronne, sur l’encolure de la robe et le bord dextre du manteau. 

- Manques : trois (?) fleurons de la couronne ; éléments rapportés sur la couverture du livre ; partie dextre de la base et du bas du manteau ; éclats.

- Restitution : partie triangulaire médiane du livre.

2. Sainte (sur le pilastre senestre) :

Statuette taillée dans une pièce de bois avec éléments secondaires assemblés.

- Éléments assemblés : main gauche ; boules en bois rapportées sur la couronne et sur la robe.

- Manques : deux (?) fleurons de la couronne ; objet tenu dans la main gauche (épée ?) ; éclats.

Polychromie postérieure.

Préparation blanche.

- Couronnes, manteaux et bords des robes des deux saintes, partie supérieure de la lance : or ; bord de la robe de Sainte Marguerite orné de lignes et de motifs rouges.

- Revers du manteau de Sainte Marguerite : bleu.

- Robe de Sainte Marguerite, couverture du livre, revers du manteau de la Sainte : rouge.

- Robe de la Sainte : vert.

- Cheveux des deux saintes, lance de sainte Marguerite : noir.

- Dragon : vert.

- Carnations : rose et rose soutenu ; lèvres : rouge ; iris : bleu.

Sainte Marguerite

Sainte

À dextre, sainte Marguerite est identifiable au dragon représenté à ses pieds, qui rappelle un épisode célèbre de la légende de la jeune martyre d’Antioche. Emprisonnée par le préfet Olibrius qu’elle refusait d’épouser, Marguerite eut la vision d’un dragon qui menaçait de l’engloutir. Elle le mit en fuite en traçant le signe de la croix. À senestre, la sainte couronnée a perdu son attribut qu’elle tenait dans la main gauche. Les doigts repliés pouvaient enserrer un objet tel que l’épée de sainte Catherine, qui fait référence à la décapitation de la sainte martyre d’Alexandrie.

Origine inconnue.  Mises à la place des sculptures d’origine disparues, sur les pilastres entre les compartiments de la caisse du retable provenant du maître-autel de l’église de Sankt Georgen an der Ahr (Tyrol du Sud). Retable transporté à Bruxelles au 19^e siècle. Collection César Fontaine. Acquisition à Lille auprès de l’antiquaire Hourez, 1891.

Statuettes, provenant d’un autre retable, remplaçant les sculptures disparues qui étaient à l’origine placées sur les pilastres entre les compartiments de la caisse du retable provenant du maître-autel de l’église de Sankt Georgen an der Ahr (Tyrol du Sud).

tome IV, p. 70-78, n° 94 (p. 70 : « Grand Rétable en bois sculpté, polychromé et doré Allemagne XVI^e siècle […]. Acquisition [acheté à Hourez antiq. à Lille]. Proviendrait d’une église de Bamberg ou des environs […]. » ; p. 75 : « Cet important monument de la sculpture allemande au déclin de l’influence gothique est d’autant plus digne d’intérêt qu’il a conservé sa polychromie du temps d’une façon quasi intégrale […]. » ; p. 76-77 : « […] Ce retable possédait autrefois des volets peints […]. Le marchand qui s’était rendu acquéreur du tout, ayant vendu séparément les volets, céda le retable sculpté au Musée de Lille pour la somme de 1700 francs environ […]. »).

p. 20, n° 343 (« […] le grand retable de la fin du XV^e siècle serait la pièce centrale d’un autel de l’église de Bamberg (Bavière) ; au centre, grande figure équestre de Saint Georges encadrée de deux saints, dans un décor d’architecture polychromée et dorée. De caractère allemand également […] »).

p. 37-38, 442 (Tyrol du Sud, caisse : saint Georges, saint André, saint Sébastien [?], vers 1490-1500 ; prédelle : le Christ de douleur entre deux apôtres, vers 1490-1500 ; volets de la prédelle : saint Henri, sainte Cunégonde, vers 1520).