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Gardanne, Louis

Statut
Publiée
Contributeur
nvoleon
Dernière modification
25/10/2023 19:27 (il y a environ 1 an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Gardanne
Prénom : 
Louis
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Commentaire Naissance et mort : 

Dates de naissance et de mort inconnues

Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1857
Adresse : 

47 rue Mazagran

Code postal : 
13001
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1858
Adresse : 

49 rue Tapis-Vert

Code postal : 
13001
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1859 - 1862
Adresse : 

32 rue Thubaneau

Code postal : 
13001
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Institution : 
Date d'activité : 
1857 - 1910
Biographie
Commentaire biographique : 

Louis Gardanne apparaît pour la première fois dans l’Indicateur marseillais en 1857 (p. 386). Il est fait mention de sa profession de négociant et de commissionnaire en marchandises de transits ; une catégorie pérenne dans le descriptif du guide de commerce marseillais.

Le monopole du commerce de « chinoiseries »

L’année suivante, l’entreprise est évoquée sous la raison sociale « Gardanne, Louis et Cie », commerçants en mercerie, quincaillerie et articles de Paris (Indicateur marseillais, 1858, p. 392). À partir de 1862, il est fait état de son commerce en gros (Indicateur marseillais, 1862, p. 835). Mais ce n’est qu’à partir de 1875 que Louis Gardanne et ses associés figurent comme vendeurs de « chinoiseries en gros » (Indicateur marseillais, 1875, p. 446), terme vague, qui recouvre un certain nombre d’objets, qui seront précisés l’année suivante. Les années courant de 1875 à 1881 constituent une période faste pour le négociant, qui s’octroie le monopole à Marseille de ce commerce de « chinoiseries ». Il s’agrandit ; ajoutant au comptoir pour la vente en gros, situé au 15, cours du Chapitre, un magasin pour les particuliers. En 1876, une annonce publicitaire lui est réservée en pleine page et figure en préambule de l’annuaire. Le 19, rue de la Darse, dans le premier arrondissement de Marseille, est dit réunir un « Magasin chinois » et un « Musée japonais ». Son offre s’étoffe par la suite. En plus des objets d’art et de curiosité, l’entreprise propose également à la vente d’autres produits en importation directe, tout à fait exotiques pour l’époque : des épices (la cannelle, plusieurs sortes de cafés et de thés), ainsi que des chapeaux en rotin de Manille et de Java. En 1877, il figure dans la catégorie nouvellement créée « Articles de Chine et du Japon » (Indicateur marseillais, p. 781). Il en a le monopole jusqu’en 1880.

Louis Gardanne face à la concurrence

L’année suivante, il partage l’affiche avec Barthélémy Bernard, dont le commerce est situé au 137, boulevard Longchamp (Indicateur marseillais, 1881, p. 821). En 1882, Nicolas Ansaldi le remplace, avec son commerce ayant pignon sur rue au 11, place Saint-Ferréol. Louis Gardanne s’insère également dans d’autres catégories commerciales. Si en 1883, son fonds de commerce en chinoiseries figure encore dans les pages de l’annuaire, cette spécialité disparaît dans les publications suivantes.

L’exposition des Beaux-Arts de Marseille (1879)

L’exposition rétrospective des Beaux-Arts de Marseille de 1879 lui permet certainement de se faire connaître et lui offre une grande visibilité auprès des amateurs d’art. Les objets insolites qu’il expose dans la vitrine no 8 retiennent l’attention de Louis Brès du Sémaphore de Marseille (1879).

À la suite, La Jeune République fait la réclame du « splendide Magasin Chinois » de Gardanne, « le plus en vogue », et qui constitue « l’une des curiosités de Marseille » à ne pas manquer. L’annonce évoque toutes ces « fantaisies » et « toutes les nouveautés exceptionnelles que l’industrie et l’art japonais et chinois produisent de plus remarquable » (1879).

Une implantation au Tonkin

Figurant de façon constante parmi les « Commissionnaires en marchandises de transit », il apparaît dans le cadre de classement comme « Quincailliers » et « Marchands de chapeaux de paille », en retrait de cette dernière catégorie à partir de 1882, du fait certainement de la concurrence dans ce champ d’activité. Dès lors, Louis Gardanne est désormais signalé comme « négociants-commissionnaires » exclusivement. C’est que le négociant monte un projet de plus grande ampleur.

Dans la continuité de l’explorateur et marchand Jean Dupuis (1829-1912), Gardanne fonde en 1881, avec Eugène Koenig, ce qui semble être « la première maison de commerce établie à Hanoï », suivant les termes de Claire Villemagne, qui a retrouvé trace de cette société dans les archives de la Chambre de Commerce de Marseille (2003). L’Indicateur ne le signale comme agent de la Société franco-tonkinoise d’Hanoï (Tonkin) qu’en 1885, date à laquelle l’entreprise périclite, devant faire face à la concurrence des produits anglais et allemands et devant composer avec une situation géopolitique devenue instable. Louis Gardanne a juste le temps de se réfugier au consulat de France, averti par le Conseil de guerre que le quartier sera condamné par le feu (Villemagne C., 2003).

De 1893 à 1910, la société se perpétue à Marseille, réduite au seul nom de « Louis Gardanne », comportant un changement d’adresse en 1900, où l’intéressé déménage du 78, boulevard du Musée, pour occuper le 3, rue Colbert.

Article rédigé par Florence Adrover

Commentaire biographique : 

Louis Gardanne’s name first appeared in the Indicateur marseillais in 1857 (p. 386), which mentions his profession as a trader and commissionaire in transit goods, a recurrent category in this trade guide to Marseille.

Trade Monopoly in "Chinoiserie"

The following year, his company was mentioned under the name "Gardanne, Louis et Cie", merchants in dry goods, hardware, and items from Paris (Indicateur marseillais, 1858, p. 392). His wholesale trade was mentioned as of 1862 (Indicateur marseillais, 1862, p. 835). But it was not until 1875 that Louis Gardanne and his associates appeared as sellers of "wholesale chinoiseries" (Indicateur marseillais, 1875, p. 446), a vague term covering a certain number of objects that would be specified the following year. The years from 1875 to 1881 were prosperous for the merchant, who established a monopoly in Marseilles on the trade in “chinoiserie". The enterprise grew larger, adding a retail store to the wholesale counter at 15, cours du Chapitre. In 1876, he ran a full-page advertisement that appeared in the preamble to the directory. The address at 19, rue de la Darse, in the first arrondissement of Marseille, was described as combining a "Chinese Store" and a "Japanese Museum". Its offerings expanded thereafter. In addition to works of art and curiosities, the company also offered for sale other direct import products, quite exotic for the time: spices (cinnamon, several kinds of coffee and tea) , as well as rattan hats from Manila and Java. In 1877, it was included in the newly created category "Articles from China and Japan" (Indicateur marseillais, p. 781). He held a monopoly on it until 1880.

Louis Gardanne Facing the Competition

The following year, he shared the stage with Barthélémy Bernard, whose business was located at 137, boulevard Longchamp (Indicateur marseillais, 1881, p. 821). In 1882, he was replaced by Nicolas Ansaldi, whose shop had a storefront at 11, place Saint-Ferréol. Louis Gardanne also fit into other commercial categories. Although his business in chinoiseries still appeared in the pages of the directory in 1883, in the following publications this specialty would disappear.

The Fine Arts Exhibition in Marseille (1879)

The 1879 retrospective exhibition of fine arts in Marseille certainly gave him an opportunity to make himself known and gave him great visibility among connoisseurs of art. The unusual objects he exhibited in showcase no. 8 caught the attention of Louis Brès of the Sémaphore de Marseille (1879).

Subsequently, La Jeune République advertised the "splendid Chinese Store" of Gardanne, "the most fashionable", which was "one of the curiosities of Marseilles" not to be missed. The advertisement refers to all these "fantasies" and "all the exceptional novelties which Japanese and Chinese industry and art produce most remarkably" (1879).

Establishment in Tonkin

Consistently appearing among the “commissionaires in transit goods", he appears in the classification framework as "hardware" and “merchants of straw hats", withdrawn from this last category as of 1882, certainly due to competition in this field. From then on, Louis Gardanne was reported exclusively as “trader-commissionaire”. This was because the trader was setting up a larger project.

In line with the explorer and merchant Jean Dupuis (1829-1912), in 1881 Gardanne founded with Eugène Koenig what seems to be "the first trading house established in Hanoi", in the words of Claire Villemagne, who found traces of this company in the archives of the Chamber of Commerce of Marseille (2003). L'Indicateur mentioned him only as an agent of the Société franco-tonkinoise d'Hanoï (Tonkin) in 1885, when the company collapsed, obliged to face competition from English and German products and to deal with a geopolitical situation that had become unstable. Louis Gardanne had just enough time to take refuge at the French consulate, warned by the war council that the district would be condemned by fire (Villemagne C., 2003).

From 1893 to 1910, the company continued in Marseille, reduced to the single name of "Louis Gardanne", including a change of address in 1900, where he moved from 78, boulevard du Musée, to occupy 3, rue Colbert .

Article by Florence Adrover (translated by Jennifer Donnelly)

Thèmes d'étude
Commentaire Période étudiée : 

Inconnue

Aire géographique étudiée : 
Secteur fondamental d'étude : 
Technique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] Porcelaine, équipement militaire

Commentaire Thèmes d'étude : 

L’annonce de l’Indicateur marseillais de l’année 1876 fait l’inventaire des différents produits proposés à la vente par Louis Gardanne et ses associés. Le visiteur du Magasin chinois et du Musée japonais peut ainsi contempler une « riche collection d’objets d’art et de curiosité anciens et modernes » des pays de l’Asie du Sud-Est, de l’Inde, de la Chine et du Japon (entre p. 224 et p. 225, annonce p. 20). Émaux cloisonnés, bronzes, porcelaines, faïences, statuettes, laques, broderies, soieries, éventails, écrans, stores, nattes s’offrent aux yeux des visiteurs.

À cette liste s’ajoutent des produits usuels, issus de l’artisanat. Gardanne commercialise en effet des chapeaux en rotin de Manille et de Java, ainsi que des denrées exotiques, comme le café, le thé et la cannelle.

On apprend le goût personnel du marchand pour l’art asiatique à la visite de l’exposition rétrospective des Beaux-Arts de Marseille, où Louis Gardane fait étale de sa propre collection, composée de vases chinois et d’une armure de la même origine (Brès L., 1879). En l’état de nos recherches, nous n’avons pas retrouvé trace de cette collection.

Article rédigé par Florence Adrover

Commentaire Thèmes d'étude : 

The announcement of the Indicateur marseillais of the year 1876 lists the various products offered for sale by Louis Gardanne and his associates. Visitors to the Chinese shop and the Japanese Museum could contemplate a "rich collection of ancient and modern objects of art and curiosities" from the countries of Southeast Asia, India, China, and Japan (between p. 224 and p. 225, advertisement p. 20). Cloisonné enamels, bronzes, porcelains, earthenware, statuettes, lacquers, embroidery, silks, fans, screens, blinds, and mats were on display.

Alongside such pieces were commonly used items, of artisanal craftsmanship. Gardanne sold hats from Manila and Java, as well as exotic foodstuffs such as coffee, tea, and cinnamon.

The merchant's personal taste for Asian art can be learned about when visiting the retrospective exhibition of the Beaux-Arts in Marseille, where Louis Gardanne displayed his own collection, made up of Chinese vases and armour of the same origin. (Bres L., 1879). At this stage in our research, we have not found any trace of this collection.

Article by Florence Adrover (translated by Jennifer Donnelly)

Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Florence Adrover