Carmoy, Charles
Sa date de mort est inconnue mais antérieure à 1558, année de remariage de sa veuve avec le sculpteur Antoine Perret.
Actif à Orléans, Paris et à Anet.
Originaire d'Orléans , sans doute de la même famille que le sculpteur François Carmoy et le peintre Philippe Carmoy.Les premières mentions de son activité concernent le chantier du château de Fontainebleau: les comptes de Nicolas Picart pour les années 1538-40 mentionnent son nom dans l'équipe active sous la direction de Rosso dans la première chambre au dessus de la Porte Dorée, dans la salle du roi, dans la galerie François Ier et dans la grande salle au 1er étage du Pavillon des Poêles. On le retrouve dans les comptes concernant les années 1541-1550, à côté des Italiens Luca Penni, Cluade Baldouin , Francesco Caccianemici et Giovanni Battista Bagnacavallo. Son salaire prouve qu'il est reconnu par ses pairs ( Laborde, Comptes des Batiments du roi , I, p. 133-134). Il est certainement identifiable avec le "maistre Charles" actif pour le cardinal Jean du Bellay et pour Nicolas de Bossut, seigneur de Longueval, à qui il fournit des modèles de "chandelier de bougie" (1547, Bnf, Manuscrits, Ms fr. 3921 folio 96). En 1548 il est installé à Paris, rue de la Cerisaie, et toujours désigné comme peintre du cardinal du Bellay, et prend un apprenti, Nicolas Boucher. L'année suivante, en 1549, Philibert de l'Orme lui confie la peinture d'armoiries e, devises et chiffres d'Henri II les voûtes de la Sainte Chapelle de Vincennes , et d'y dorer les faîtières et épis de faîtage de la toiture ( Roy, I, 1929, p.217, 198-200). En 1550, deux maîtres peintres parisiens , Guyon Ledoulx et Guillaume Rondel, s'engagent envers lui, désigné alors comme peintre de la duchesse de Valentinois [ Diane de Poitiers] à peindre selon son dessin et pour être livrée à Anet, une grande toile de 36 pieds de long et 8 pieds 9 pouces de large ornée des armoiries de Henri II et de , en double, celles de Diane de Poitiers et ses devises. En 1551, la veuve de son frère lui donne procuration pour recevoir le paiement des sculptures faites par ce dernier au Tombeau de François Ier. ( Roy, I, 1929, p. 163, 177, XIII).
Charles Carmoy est cité par Rabelais en 1552, dans le Quart Livre des faicts et dicts héroïques du bon Pantagruel, puis dans le Cinquième livre, et c'est eput-être par l'entremise de du Bellay que Carmoy entra en relation avec Rabelais.
II, p. 952.
I, p.133-134