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Société des amis des arts de Grenoble (2)

Statut
Publiée
Contributeur
kschaal
Dernière modification
16/01/2023 15:01 (il y a presque 2 ans)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Société des amis des arts de Grenoble (2)
Nom : 
SADAG
Qualificatif : 
Organismes
Date création / fermeture établissement : 
1866
Commentaire historique : 
Une première Société des amis des arts de Grenoble existe entre les années 1832 et 1853 (cf. la notice sur Agorha). A la suite d’une mésentente avec la municipalité, marquée par l’ingérence du maire lors de l’organisation du neuvième Salon, le président de la Société décide de sa dissolution. Quelques membres, ne se résignant pas à cette alternative, créent alors la Société de peinture et de sculpture de Grenoble qui ne va avoir qu’une longévité limitée à l’année 1858 (cf. la notice sur Agorha). Se succèdent huit années vierges de tout dynamisme culturel qui aboutissent, en 1866, à la refondation d’une nouvelle Société artistique.
La Société des amis des arts de Grenoble renaît le 31 mars 1866 et suscite immédiatement un grand nombre d’adhésions. Les efforts du nouveau maire, Jean-Thomas Vendre, qui s’engage à dignement patronner la Société avec l’attribution d’une subvention conséquente et la reconnaissance officielle par le préfet de l’Isère, aident à solidifier son administration. En choisissant de reprendre le titre de « Société des amis des arts de Grenoble », la nouvelle Société tient à se placer dans la continuité de celle d’antan. On retrouve d’ailleurs à plusieurs reprises des commentaires historiques tendant à mentionner qu’elle a été fondée en 1832, gommant ainsi l’épisode de la dissolution et la période d’inactivité. C’est ainsi que dans l’appel aux artistes lancé en vue de la prochaine exposition et daté du 1er mai 1883, le secrétaire de la Société rappelle « l’extraordinaire longévité de l’institution » en mentionnant qu’en 1883 elle comptait cinquante ans d’existence (cf. AN, F21 4083). De la même manière, bien que les deux sociétés soient différentes, la numérotation des expositions est conservée et poursuivie. Enfin, quelques membres engagés dans le bureau de la première vont se retrouver dans la seconde. Toutefois, les nouveaux statuts votés le 31 mars 1866 s’adaptent à la réalité culturelle, sociétale et économique du Second Empire.
Treize expositions artistiques sont organisées entre 1866 et 1913. Elles permettent d’enrichir les collections municipales, car à plusieurs reprises la Société achète des œuvres au Salon sur le conseil des conservateurs du musée des Beaux-arts de Grenoble. C’est notamment grâce à ce biais que l’on doit l’entrée dans les collections du premier dessin d’Hébert, de L’écluse d’Harpignies, de la Tentation et l’Anniversaire de Fantin-Latour, d’Avant l’orage de Meunier, ou encore du Fou de Roybet (Cf Reymond et Beylié, Le Musée de Grenoble, 1909). En plus de rencontrer le succès public et d’offrir une vitrine aux artistes locaux, à chaque bilan il est montré que le Salon a pour autre conséquence de dynamiser la ville, la rendant ainsi plus attractive. Toutefois, la situation financière est tellement compliquée dans la décennie 1870, qu’il faut attendre dix ans entre la douzième et la treizième exposition. Une nouvelle crise émerge en 1892 lorsque plusieurs membres artistes de la Société s’offusquent de la trop grande promotion accordée à la production nationale au sein des expositions. Ils veulent que la création locale soit davantage soutenue et que les artistes grenoblois soient privilégiés en leur allouant des encouragements. Ces personnalités demandent aussi une modification des statuts pour que les artistes entrent plus largement dans la commission administrative de la Société, mais sans succès. Un véritable conflit s’amorce conduisant à renoncer à l’organisation d’un Salon et au désengagement financier de la municipalité tant qu’une solution d’apaisement n’est pas trouvée. Finalement, la création d’une société dissidente d’artistes, sous le terme de Société des artistes peintres et sculpteurs de Grenoble, résout la querelle (cf. la notice sur Agorha).
En 1895, de nouveaux statuts sont rédigés afin de simplifier certains articles. La différence entre membres permanents et membres temporaires disparait par exemple pour que la cotisation à 10 francs puisse s’appliquer à tous. En 1901, la loi sur la liberté d’association permet de donner un statut légal à la Société, dont le but se revendique non lucratif.
En 1911, la Société souhaite prétendre à la reconnaissance d’utilité publique et commence à constituer son dossier. Si le premier rapport du ministre de l’Intérieur renvoie la demande au préfet de l’Isère sous prétexte « que si digne d’encouragement que puisse paraître cette association, ni l’importance, ni la nature des services qu’elle a déjà rendus ou qu’elle est encore appelée à rendre ne semblent constituer les titres exigés par la jurisprudence du Conseil d’Etat pour justifier sa reconnaissance d’utilité publique », une nouvelle demande est formulée en avril 1912 par le président de la Société avec l’appui du maire de Grenoble. En outre, un important legs de 50 000 francs attribué par Mlle Neyroud de Voiron encourage la Société à candidater à ce label. En effet, son seul caractère associatif ne lui donne pas la possibilité de prétendre à cette libéralité. Pour ce faire, la commission administrative de la Société rédige en 1914 de nouveaux statuts afin de se conformer aux règles établies par la jurisprudence. Avec ces modifications, s’ensuit un rapport favorable à l’obtention du statut de reconnaissance d’utilité publique que le décret du 23 décembre 1914 finit par acter.
En 1913, un nouveau dispositif d’exposition est choisi pour le Salon. En choisissant les galeries de la nouvelle école des arts industriels de Grenoble, le Salon se détache du musée municipal et par conséquent les subventions officielles se raréfient. En 1919, la Société est également obligée de quitter ses locaux. Sans espace pour administrer la Société et pour organiser le Salon, les activités s’éteignent et au début des années 1920, elle tend à péricliter.
Pourtant sa structure administrative persiste. De nouveaux statuts sont rédigés en 1928 et actuellement il subsiste une Société des amis des arts de Grenoble, connue sous l’acronyme de SADAG, qui revendique poursuivre le but et les activités de la Société du XIXe siècle. Si annuellement, elle organise un Salon, la production qui y est présentée est davantage issue d’une pratique artistique amateur qu’elle se propose également d’accompagner par des cours et des ateliers.

Subventions :
La municipalité de Grenoble attribue à chaque exposition une aide à la condition qu’une ou plusieurs œuvres d’art soient acquises par la Société pour le musée des Beaux-arts de la ville. En 1870, la municipalité utilise d’ailleurs l’argument de l’absence d’achat pour tenter de retirer la subvention promise. En 1866, l’aide s’élève à 6000 francs, un montant qui double à partir de 1880. En 1886, la Ville doit en revanche diviser par deux son allocation, mais en 1895, elle retrouve son montant de 12000 francs.
Le conseil départemental de l’Isère soutien également la Société en allouant près de 3000 francs, comme en 1883, 1890 et 1895.
L’administration des Beaux-arts est sollicitée de manière récurrente à partir de 1880, « pour élever de plus en plus le niveau de l’art et pouvoir acquérir des œuvres se recommandant par le talent de leurs auteurs », un commentaire qui accompagne la demande de patronage que sollicite la Société (cf. AN, F21 4083, Lettre de A. Petit, président honoraire de la Société, datée du 13 mars 1880). L’institution centrale accorde plus facilement les aides en nature, consistant en des prêts d’œuvres ou des envois de gravures pour la loterie de la Société, que des attributions de crédits. En 1883, on constate néanmoins le versement d’une subvention de 1000 francs qui sera à chaque fois renouvelée, mais en oscillant entre 500 francs en 1886, 1500 francs en 1890, à nouveau 1000 francs en 1895 et 1899, 400 francs en 1909 et 300 francs en 1913.
La préfecture de l’Isère, enfin, sert de relai entre l’administration des Beaux-arts sous la tutelle du ministre de l’Instruction publique et la présidence de la Société ou le maire de Grenoble lorsque des demandes particulières ont besoin d’être soutenues et appuyées.

Succession des noms : Société des amis des arts de l’Isère : terme occasionnellement employé par le préfet de l’Isère dans les années 1880 ; SADAG : acronyme actuellement utilisé pour désigner la Société.
Condition d'accès : 
En 1866, il existe deux types de membres engendrant une différence pour le versement de leur cotisation. « Les membres permanents sont ceux qui souscrivent l’engagement de payer une cotisation annuelle de dix francs donnant droit à deux actions de cinq francs. Sont seulement membres temporaires les souscripteurs d’une ou plusieurs actions de cinq francs, prises à l’occasion de l’exposition et dans le seul but de participer au tirage au sort des objets achetés. » (article 2 des Statuts). Cette cotisation de cinq francs permet ainsi aux personnes les moins aisées de tenter leur chance à la loterie.
En 1883, cette cotisation est relevée à 10 francs et est confirmée par l’article 2 des Statuts de 1895 qui seront toujours en vigueur en 1928. En outre, cette obligation donne droit à dix billets de loterie.
Commentaire Organismes : 
Toujours en activité
Commentaire Organismes : 
- Typologie du bureau
L’administration de la Société est confiée à une commission composée de trente-et-un membres, pris exclusivement parmi les sociétaires permanents. Ces membres sont nommés au scrutin, en assemblée générale et à la majorité relative des suffrages pour un mandat de quatre ans (art. 2 des Statuts de 1866). La commission est divisée en deux sections principales, l’une s’occupe des intérêts de la Société ; l’autre de l’organisation de l’exposition.

- Typologie des sociétaires
Jusqu’en 1890, une distinction existe entre membres permanents et membres temporaires (art. 2 des Statuts de 1866). La présidence honoraire revient au maire de Grenoble (art. 3). Parmi les membres de la commission administrative, sont nommés un président, trois vice-présidents, un trésorier qui comptabilise les souscriptions et solde les mandats, un secrétaire général qui correspond avec les artistes et rédige les procès-verbaux et trois secrétaires de sections (art. 3 et 4 de Statuts de 1866, toujours en vigueur en 1895 et 1928).
Adresses
Préfixe adresse : 
Espace Boureille
Adresse : 
2, rue du Commandant Rozan
Code postal : 
38000
Ville : 
Evénements
Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 
Comme les expositions de la précédente Société des amis des arts, les Salons se tiennent jusqu’en 1872 à l’Ecole centrale de Grenoble (aujourd’hui Lycée Stendhal) qui partage ses locaux avec le musée et la bibliothèque de la Ville. Après 1872, l’inauguration du nouveau musée-bibliothèque, place de Verdun, permet aux expositions de la Société de se déployer avec plus d’ampleur. La mise à disposition de huit salles, plus une allouée à la sculpture et une dernière réservée aux dessins, aquarelles et gravures permettent une démonstration artistique sur une longueur de 134 mètres et sous un éclairage zénithal. Le prêt de ces espaces par la municipalité est même inscrit dans les statuts de la Société (statuts de 1895, art. 5). Toutefois, ces salles correspondent au musée de peinture que l’exposition détourne de son affectation première.
Le Salon de cette nouvelle Société accueille la peinture, la sculpture, le dessin, l’architecture, la gravure, la photographie et à partir de 1880 une section destinée aux objets d’art. En 1895, cette section se voit plus globalement consacrer aux arts décoratifs avec un nombre croissant d’objets, cette année précisément 71, soit plus du double des 30 sculptures alors présentées. La précoce inclusion de la photographie (dès les années 1850 sur impulsion de l’ancienne Société) et des objets d’art dans la présentation générale montre une appréhension de la modernité artistique bien plus poussée que dans les salons parisiens. Précisément, le règlement des expositions décline dans son article 2 les médiums admis : « peinture, dessins, aquarelles, pastels, miniatures, émaux, faïences et porcelaines d’art, sculpture, gravure en médailles et sur pierre fine, architecture, gravure, lithographie et photographie d’art. ».
Le rythme des expositions est assez aléatoire, mais tend à se faire quinquennal. En revanche, il est convenu que ces expositions se tiennent durant deux mois, privilégiant juillet et août pour coïncider avec la fréquentation estivale. A ce titre, il est clairement indiqué dans l’appel aux artistes réalisé dans la presse locale et nationale que : « pendant l’été, de nombreux étrangers sont attirés dans notre cité par la beauté des sites du pays et le voisinage des stations thermales d’Aix, d’Allevard et d’Uriage. »
Toujours selon de règlement des expositions, un jury d’examen se prononce sur l’admission ou le rejet des ouvrages présentés et n’autorise que quatre ouvrages par artistes. Malgré cette sélection, en peinture, le paysage demeure le genre le plus représenté, tandis que la peinture d’histoire l’est moins, notamment du fait de la grandeur de ses formats. Enfin, le nu apparait absent des thèmes présentés.
Le Salon de Grenoble sert de tremplin pour les artistes isérois et dauphinois, avant qu’ils n’exposent à Paris. Mais le succès parisien, comme ont pu le rencontrer Ernest Hébert ou Alexandre Debelle, ne les empêchent pas de continuer à exposer à Grenoble. Outre les Salons, des expositions exceptionnelles en mémoire d’artistes locaux sont ponctuellement organisées, comme en 1885 avec Jean Achard ou en 1892 avec l’abbé Guétal.
Bien que l’entrée du Salon ait varié selon les années et les jours de la semaine, on peut quand même constater qu’elle s’élève entre 1 franc et 50 centimes, des jours de gratuité étant prévus pour permettre l’accès du plus grand nombre à l’exposition. Précisément en 1883, nous savons que le droit d’entrée représente un franc la première semaine et les vendredis et, sauf le dimanche où l’entrée s’élève à 25 centimes, les autres jours il est demandé au public de payer 50 centimes. Il est également mis en place une carte d’abandonnement pour la durée de l’exposition vendue à trois francs. Enfin, l’entrée est gratuite pour les écoles. Ainsi, cette année 1883, on comptabilise 50 000 entrées.
Un livret d’exposition est vendu à 50 centimes dont les notices sont réalisées à partir des mentions envoyées par les artistes.
La communication annonçant la tenue de l’exposition se généralise dans les années 1860. Des affiches sont envoyées à tous les chefs-lieux des départements. Les artistes les plus renommés sont directement prévenus par courriers adressé par le président de la Société. Enfin, les comptes-rendus se généralisent dans la presse locale et quelques rapports, comme celui de 1883, demandé par l’administration des Beaux-arts nous sont bien utiles pour comprendre la portée de ces évènements artistiques.
Le budget de la Société étant en grande partie employé à l’organisation du Salon, il tient à l’impression des affiches et des livrets ; des frais de transports, de déballage puis d’emballage des œuvres sélectionnées ; l’installation de l’exposition et la fourniture pour l’accrochage des œuvres ; le gardiennage des salles ; et enfin, dans l’achat des œuvres d’art.

Liste des expositions :
1866, du 15 juillet au 20 août - 11e exposition ; 496 œuvres présentées.
1870, du 1er au 31 juillet 1870 - 12e exposition ; 555 œuvres présentées.
1880, du 20 juillet au 29 août 1880 - 13e exposition ; 738 œuvres présentées. Pour la première fois, le Salon de la Société des amis des arts de Grenoble investit le nouveau musée de la place Verdun. La Société demande une aide à l’administration des Beaux-arts qui ne peut offrir de crédit, mais propose en contrepartie six gravures d’après des œuvres contemporaines pour la loterie.
1883, du 20 juillet au 10 septembre - 14e exposition. La Société réitère sa demande d’aide à l’administration des Beaux-arts qui propose le prêt de quatre toiles provenant du Salon des artistes français de 1882. Ces œuvres trouvent leur place parmi 784 peintures, 53 sculptures, 290 gravures, soit un total de 1127 œuvres. Avec un tel déploiement, la Société touche là son apogée, faisant dire au sénateur Jules Ronjat : « L’exposition artistique de Grenoble est magnifique pour une exposition de province », en ajoutant la nécessité de recevoir une subvention extraordinaire (AN, F21 4083, lettre à Kaempfen, sans date). Ainsi, 1000 francs sont attribués en octobre 1883 servant à régler les dépenses supplémentaires. Les acquisitions s’élèvent à 60000 francs se divisant en 30000 francs engagés par les particuliers, 25000 francs par la Société pour la loterie et 5000 francs par la Société pour le Musée.
1885, du 1er février au 1er mars - L’Exposition hommage au peintre grenoblois Jean Achard, mort le 2 octobre 1884, n’est pas considérée comme un Salon. Elle a néanmoins demandé toute l’énergie de la Société. A l’occasion de cette exposition particulière, la Société demande à l’administration des Beaux-arts d’intercéder auprès de prêteurs publics comme les villes de Dôle, Besançon, Compiègne ou encore le musée du Luxembourg, afin de faciliter des demandes de prêts d’œuvres et ainsi proposer une rétrospective présentant 200 tableaux, mais aussi des dessins et eaux-fortes.
1886, du 10 juillet au 30 août - 15e exposition ; 923 œuvres présentées.
1890, du 1er juillet au 30 août - 16e exposition.
1892, du 10 mai au 10 juin - L’exposition hommage à l’abbé Guétal, peintre paysagiste mort à Grenoble, est encore une fois une exposition particulière qui n’est pas à considérer comme un Salon. Cette rétrospective a été montée l’année même de la crise que traverse la Société durant laquelle ses membres se déchirent autour des questions de préférence nationale ou régionale. L’organisation du Salon ayant été suspendue, l’alternative d’un hommage à un peintre grenoblois apparait particulièrement judicieuse pour tenter de calmer les tensions.
En 1893, le Club alpin français ouvre à Grenoble à l’occasion de son congrès annuel sa première exposition internationale. La section peinture est confiée à la Société des amis des arts de Grenoble qui par cette contribution peut là encore promouvoir la création artistique de l’école iséroise et dauphinoise.
1895 - 17e exposition. Elle ouvre le 1er juillet, initialement jusqu’au 30 août, mais elle va être prolongée jusqu’au 15 septembre pour permettre la visite de Léon Bourgeois, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts. 809 ouvrages sont exposés soit 520 peintures, 164 pastels ou aquarelles, 33 sculptures, 22 gravures et 70 objets d’art. Le budget du Salon est alors de 40000 francs et les achats d’œuvres par la Société atteignent 25000 francs.
1899 - 18e exposition
1904 - En plus de la tenue d’un Salon, une rétrospective sur l’œuvre du graveur Champollion est organisée
1909, du 30 mars au 19 avril. L’exposition présente 1022 objets dont des œuvres de Calès, de Flandrin, d’Ernest Hareux, et Guiguet, etc...
1912 - La Société des amis des arts renonce à organiser ses expositions dans les salles du musée municipal. Cette situation engendrant une libre circulation du public dans les collections et donc un déficit de sécurité pour les œuvres, elle demande l’autorisation de disposer d’une salle de l’Ecole des arts industriels pour ses futurs Salons. La demande est accordée pour l’exposition de 1913.
1913 – Ouvert à partir du 5 août dans la nouvelle école des arts industriels de Grenoble, ce Salon est le dernier avant-guerre. Le nouveau dispositif d’exposition entraine un coût considérable d’où la demande d’une importante subvention de 2500 francs faite à l’administration des Beaux-arts.
La Société des amis des arts de Grenoble traverse et se relève difficilement de la guerre. On ne sait pas exactement si des expositions se sont tenues avant 1926, mais à partir de cette date, un Salon biennale est constamment assuré. Enfin, et depuis 1954, ces expositions semblent être annuelles. Le 64e salon s’est notamment déroulé du 5 au 16 avril 2017.
Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 
A chaque clôture d’exposition, une loterie est organisée afin de redistribuer les œuvres d’art acquises par la Société et données par l’État. Le prix du billet est de un franc et les sociétaires à jour de leur cotisation peuvent y concourir puisqu’elle donne droit à dix tickets de loterie.
Pour exemple, en 1883, alors que la Société espère placer 12000 billets, il en est finalement vendu 3000 de plus. Le tirage a précisément lieu le 4 novembre 1883 durant lequel il est réparti 103 œuvres.
Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 
Lors des Salons, la Société se veut être le seul intermédiaire entre les artistes et les acheteurs. Elle ne tolère pas l’entremise avec les marchands. Cette médiation, d’abord désintéressée, se voit par la suite rétribuer. A partir de 1895, la Société entend prélever 5 % sur chaque vente. Le produit de ce droit est alors versé dans le fonds de roulement de la Société ou dans les caisses du musée des Beaux-arts de Grenoble.
Thèmes d'étude
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 
Le but est de « populariser le culte des beaux-arts, perfectionner le goût général, l’élégance des mœurs ».
Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

En 1853, la première Société des amis des arts de Grenoble est dissolue pour être refondée en 1866.

Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

En 1892, la Société des amis des arts de Grenoble traverse une crise se soldant par la création d'une nouvelle Société, la Société des artistes peintres et sculpteurs de Grenoble.

Rôle de la personne dans la collectivité
Rôle personne liée à la collectivité : 
Date Rôle de la personne dans la collectivité : 
1850 - 1876
Rôle personne liée à la collectivité : 
Date Rôle de la personne dans la collectivité : 
1880 - 1883
Personne liée à la collectivité : 
Rôle personne liée à la collectivité : 
Date Rôle de la personne dans la collectivité : 
1883 - 1890
Bibliographies / archives
Médias associés
Commentaire Médias associés : 
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Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Katia Schaal