Bréhier, Louis
(source : AD Finistère, 5 E 20/5/6)
Mère : Faque, Émilie Louise, Brest 28/06/1845 – 1908 (source : Charle, Christophe. Les professeurs de la faculté de lettres de Paris – Dictionnaire biographique 1909-1939. Paris : Institut national de recherches pédagogiques, 1986, p. 40)
Père : Bréhier, Léon Victor, Villedieu 25/07/1840 – La Rivière-Saint-Sauveur 15/mai/1913, (maître d’études au collège de Dinan, chargé de la direction du petit lycée Janson de Sailly) (source : AN, LH/356/12 ; AD Manche, 3 E 639/9, acte n° 123)
Conjointe et enfants : Louis Bréhier était marié et avait des enfants : « Viennent l’âge et avec lui un temps d’épreuves douloureuses. Louis Bréhier a le grand chagrin de perdre la compagne de sa vie et, en 1946, il se retire à Reims auprès de ses enfants ». (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 174)
(source : Virolleaud, Charles. « Éloge funèbre de M. Louis Bréhier ».
Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1951, p. 356 ; notice BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb121581701)
« Et puis il travaille encore, il travaille comme il l’a fait toute sa vie et c’est en quelque manière à sa table de travail que la mort vient l’atteindre le 13 octobre 1951, alors qu’il est entré dans sa quatre-vingt-quatrième année. » (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 174)
12 avenue de Royat
(source : BnF, Archives, 2009/042/210)
rue Ruinart-de-Brimont
(source : Virolleaud, Charles. « Éloge funèbre de M. Louis Bréhier ».
Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres
. 1951, p. 358)
« Si on voulait caractériser en quelques mots son mérite, réel, pour la connaissance de l'art byzantin, on pourrait dire que, plus qu'un découvreur et un penseur original, il a largement contribué à en diffuser la connaissance, y compris sous ses aspects les plus nouveaux, à synthétiser ce qui se faisait et à le rendre accessible aussi bien auprès d'un large public que, certainement, de ses étudiants. Un constat assez similaire pourrait être dressé sur la postérité de l'œuvre de Bréhier "occidentaliste", qui a trait principalement à l'art roman. […] À l'instar d'autres auteurs, comme Ahmad Fikry, il défend ainsi l'idée d'une origine orientale de l'art occidental. […] Bréhier demeure avec Charles Diehl un érudit parmi les historiens de son époque, et l'historien de l'art byzantiniste le plus "occidentaliste", ou pourrait-on dire également le plus "byzantiniste" des "occidentalistes". » (source : Bonnotte, Claire, Spieser, Jean-Michel. « Louis Bréhier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art.https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/brehier-louis.html)
Il participe régulièrement à des congrès nationaux et internationaux, ceux de la Société française d’archéologie, des Orientalistes, au congrès international d’histoire de l’art, celui des études byzantines, au congrès jubilaire de la Fédération archéologique et d’histoire de Belgique, au congrès international d’art chrétien. (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 173)
« L. Bréhier, dont la puissance de travail était rare, la mémoire très fidèle et l’intelligence ouverte à tout, L. Bréhier a laissé une œuvre fort importante, partagée entre l’histoire et l’histoire de l’art. » (source : Guilland, Rodolphe. « Nécrologie. Louis Bréhier (1868-1951) ». Revue des études byzantines t. 10, 1951, p. 291)
Louis Bréhier fut professeur d'histoire dans les lycées de Montauban, Bourges, Reims et Saint-Quentin.
« En 1892, il est agrégé d’histoire avec une thèse sur
La Société grecque contemporaine de l’Iliade et de l’Odyssée
(la thèse d’agrégation fut remplacée depuis par le Diplôme d’Études supérieures). Le voici professeur d’histoire aux lycées de Montauban, puis de Bourges, de lettres et d’histoire au lycée de Reims, d’histoire au lycée de Saint-Quentin. » (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 173)
Louis Bréhier fut chargé d’un cours d’histoire et de géographie ancienne et du Moyen âge à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand. « Il était entré, dès 1899, à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand, comme chargé de cours d’abord, puis comme professeur d’histoire de l’Antiquité et du Moyen âge. Il devait y enseigner – et écrire – sans interruption, durant quarante ans, n’ayant jamais demandé, ni d’ailleurs désiré, un autre poste. » (source : Virolleaud, Charles. « Éloge funèbre de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1951, p. 358)
Formation : « Dans sa jeunesse, Louis Bréhier devint, au gré de la carrière paternelle, successivement élève aux lycées de Brest, de Bar-le-Duc, de Clermont-Ferrand, de Cahors, de Poitiers, enfin où il obtint le prix d’honneur de rhétorique et fut reçu bachelier ès-lettres. Son père nommé à Paris, il entre au lycée Louis-le-Grand et prépare l’École Normale supérieure ; il est alors passionné d’hellénisme et traduit avec enthousiasme les Perses d’Eschyle. Boursier de licence, il reprend sa liberté et vient à la Sorbonne où il sera l’élève de Guiraud, de Seignobos et de Lavisse. En 1892, il est agrégé d’histoire avec une thèse sur La Société grecque contemporaine de l’Illiade et de l’Odyssée […]. » (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 172-173)
Lauréat du concours général des lycées de Paris en histoire en 1889 ; agrégation d’histoire en 1892 ; docteur ès lettres (source : Danesi, Henri. « Bréhier Louis René ». Annuaire prosopographique : la France savante. https://cths.fr/an/savant.php?id=111173)
Prix et distinctions : Docteur honoris causa de l’Université d’Athènes ; officier de la Légion d’honneur ; croix de guerre 1914-1918 ; commandeur de l’Ordre de la Couronne de Roumanie ; Commande de l’Ordre de Saint-Savas de Yougoslavie (source : Danesi, Henri. « Bréhier Louis René ». Annuaire prosopographique : la France savante. https://cths.fr/an/savant.php?id=111173)
Prix Joseph Audiffred de l’Académie des sciences morales et politiques pour son ouvrage L’Égypte de 1798 à 1900 en 1902 (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 173 ; Journal officiel de la République française. 14 mai 1902, p. 3420)
Prix Montyon de l’Académie française en 1906 pour son ouvrage Les Basilique chrétiennes, les églises byzantines, romanes, gothiques (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 173)
Prix extraordinaire Bordin de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1917 pour son ouvrage La cathédrale de Reims (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 174)
Prix Fould en 1918 pour son ouvrage L’Art chrétien et son développement iconographique (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 174)
Prix Montyon de l’Académie française en 1928 pour son ouvrage Les Croisades, L’Église d’Orient au Moyen âge (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 173-174)
Prix Schlumberger en 1939 pour l’ensemble de son travail sur l’art byzantin (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 174)
Voyages connus : missions archéologiques à Venise, Athènes et Constantinople en 1910 ; à Rome, en Sicile, en Italie méridionale, en Grèce en 1912 ; à Venise et au Tyrol en 1914 ; au mont Athos en 1930 avec Gabriel Millet (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres. 1954, p. 173)
En avril 1914, il organise avec Gustave Soulier le voyage d'étude de la section d'histoire de l'art de l'Institut français de Florence en Vénétie (source : archives de l'Institut français de Florence, X/3, "voyages d'étude" : Isabelle Renard. L'Institut français de Florence (1900-1920). Un épisode des relations culturelles franco-italiennes. Rome : Ecole française de Rome, 2001, p. 171.
Raison du séjour : Mission archéologique
Byzance ; art byzantin ; architecture et sculpture religieuse ; art roman et gothique en Auvergne ; histoire du Haut Moyen Age ; histoire des croisades
Louis Hautecoeur et Louis Bréhier entretiennent une correspondance. (source : Bibliothèque de l'Institut de France, Papiers Louis Hautecoeur, correspondance générale, Ms. 6972).
Henri de La Ville de Mirmont et Louis Bréhier écrivent à deux un article. (source : Bréhier Louis, La Ville de Mirmont, Henri de. « Bibliothèques universitaires et bibliothèques municipales ». Revue internationale de l'enseignement. t. 43, janvier-juin 1902, p. 513-524)
Louis et Émile Bréhier étaient frères. (source : Salin, Édouard. « Notice sur la vie et les travaux de M. Louis Bréhier ». Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres.1954, p. 171-185)
Danesi, Henri. « Bréhier Louis René ». In Annuaire prosopographique : la France savante
Provient du Répertoire des Historiens d'art
Notice validée le : 27/08/2007 par S. Quéquet
Publié dans le volume 2 du Dictionnaire des historiens d'art