Il collectionne des tableaux, dont quelques portraits, mais surtout des paysages, et notamment des vues des bords de mer, de canaux ou de lacs. Il achète des œuvres de peintres de son époque tels que les Nantais Félix Thomas (1815-1875) et Alexandre Chantron (1842-1918), mais aussi le Marseillais Fabius Brest (1823-1900) ou encore le Néerlandais Johan Barthold Jongkind (1819-1891) (Nantes, musée d’Art, inventaire, s.c.).
Il constitue aussi une collection de porcelaines de Chine et du Japon. On ignore toutefois s’il les a acquises lors de ventes publiques ou chez des antiquaires, ou même s’il en a hérité de ses parents. La collection se compose essentiellement d’assiettes, d’assiettes creuses et de plats provenant de Chine, datant de la deuxième moitié du XVIIIe ou du début du XIXe siècle et décorées de petites scènes ou de compositions florales (hibiscus, pivoines, citrons digités...) (Archives du musée départemental Thomas Dobrée, inventaire, s.c.). Dépourvues de scènes galantes, mythologiques ou bibliques, ou même d’armoiries, ces porcelaines ne relèvent pas à proprement parler des productions de la Compagnie des Indes. Toutefois, elles étaient bien destinées au marché occidental comme le montre la forme avec marli de certaines assiettes. Quelques pièces Imari de provenance japonaise ou copies chinoises complètent sa collection.
« Par testament en date du 15 septembre 1870, Jean Charles Alexandre Hamot de Saint-Léger a légué au musée départemental d’archéologie les porcelaines de Chine et du Japon garnissant sa chambre à coucher, dans l’espoir, […] que son exemple entrainera, des dons plus importants » (AD 44, 171 T art. 2). Célibataire, il ne laisse aucun héritier direct, mais désigne Marie Castonnet Desfosses, épouse de Jules Edmond Riom, comme sa légataire universelle. Hamot de Saint Léger décède à Nantes le 19 avril 1883. L’inventaire après décès mentionne l’existence d’une collection de tableaux et d’un ensemble de 125 porcelaines asiatiques.
Sa collection de peintures, 18 œuvres au total, est destinée au musée des Beaux-arts de la ville de Nantes et sera inscrite à son inventaire en 1884 (AM Nantes, R2 carton 11, dossier 1).
Article rédigé par Chrystelle Quebriac and Claire de Lalande