Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2006.
- Analyses de la polychromie, Sandrine Pagès-Camagna, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2006.
- Étude et restauration, Juliette Levy-Hinstin, Delphine Masson, 2006-2007.
Sculpture taillée dans une demi-bille de bois (pin cembro dit aussi pin arolle) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique (diamètre 3 cm environ) comblée par une pièce de bois ; sous la base, six entailles rectangulaires et une cavité centrale arrondie (diamètre 2 cm environ).
- Traces de sciage sous la base.
- Éléments assemblés à l’origine : avant-bras gauche ; semelle en forme d'arc de cercle ajoutée pour compléter la base ; six pièces de bois fixées à l’aide de chevilles à l’intérieur de l'évidement au revers de la sculpture, destinées à renforcer les parties trop amincies lors de la taille ; cinq flèches (disparues), insérées à l'origine dans des cavités cylindriques (diamètre 1 cm environ).
- Principaux manques : les flèches ; pouce gauche ; gros orteil gauche ; branches de l’arbre à senestre dans la partie supérieure.
- Interventions postérieures : traces de clous (?) ou d'actes iconoclastes (?) sur la main droite, les avant-bras et le torse, à dextre ; clou forgé au revers du manteau à senestre.
Polychromie d’origine lacunaire, recouverte d'une polychromie de la fin du 18e ou du début du 19e siècle.
1. Polychromie d’origine, en partie supprimée avant l'application de la seconde polychromie :
Préparation blanche (carbonate de calcium avec quelques grains de roches dolomitiques).
- Cheveux : mixtion orangée (mixtion chargée avec un mélange de blanc de plomb, jaune de plomb et d'étain sans silice et d'oxyde de fer), or parti.
- Manteau : aucune trace de la polychromie d'origine.
- Revers du manteau : vraisemblablement sous-couche noire, vestiges de bleu azurite.
- Arbre : ocré et vert nuancé de gris.
- Barbe : brun clair.
- Carnations : couche blanchâtre bleutée (blanc de plomb), couche beige (quelques grains d'oxydes de fer et d'ocre), rose vif.
2. Polychromie postérieure :
- Manteau : épaisse préparation blanche, bol rouge, or.
- Revers du manteau, périzonium : épaisse couche rouge (minium ?), glacis rouge.
- Arbre : brun.
- Sol : vert sombre.
- Cheveux : ocré nuancé de brun.
- Barbe : brun foncé, ocré en bordure.
- Carnations : rose pâle.
[Tiroler] Südbahn / via / Wörgl
Chemin de fer méridional du Tyrol via Wörgl
Étiquette de transport portant le nom de la ligne de chemin de fer qui traversait le Tyrol, depuis Ala au sud, (entre Vérone et Trente), jusqu'à la frontière du Tyrol au nord, près de Kufstein. Wörgl est le nom d'une localité près de Kufstein, d'où la ligne de Salzbourg bifurquait de la Tiroler Südbahn.
na[ch] / Salzburg
vers Salzbourg
Étiquette de transport encadrée de deux filets, lettres imprimées, encre noire.
Eil[gu]t
colis express
étiquette de transport
La représentation du martyr chrétien, centurion dans l'armée romaine, qui fut percé de flèches à la fin du 3e siècle sur ordre de l'empereur Dioclétien, suit un type iconographique traditionnel : saint Sébastien est attaché à un arbre, le corps dénudé ceint d'un périzonium et criblé de flèches (aujourd'hui disparues). Selon une variante spécifique de la sculpture allemande, il porte aussi un manteau qui est drapé devant le bas du corps et laisse voir le torse et les membres dénudés. L'attitude frontale du saint, la position des bras liés aux branches et le geste de la main gauche retenant un pan du manteau reprennent un schéma qui apparait fréquemment à la fin du 15e siècle et au début du 16e. Saint Sébastien fut l'un des saints les plus populaires à la fin du Moyen Âge, invoqué contre les épidémies de peste et patron de nombreuses confréries. Il compte parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Autriche, Tyrol
Origine inconnue. Expédié en colis express, depuis une localité du Tyrol desservie par la Tiroler Südbahn, vers Salzbourg, via Wörgl. Comme la ligne Wörgl-Salzbourg a été créée en 1875 et que l'appellation Südbahn n'est plus en usage après 1918, le transport du Saint Sébastien a été effectué entre 1875 et 1918, au plus tard 1920-1930, si l'on suppose que des étiquettes de ce genre ont pu être utilisées quelque temps après 1918 (communication écrite de Fritz Koller, directeur des archives du Land de Salzbourg, 2006). Commerce de l'art, Amsterdam, 1993. Commerce de l'art, Paris, 2006. Acquisition, 2006.
p. 19, n° 80 (Tyrol ?, début du 16e siècle).
p. 40-41 (Tyrol, début du 16e siècle).
p. 65 (idem).