Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Restauration, François Péquignot, 2007-2008.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité ultérieurement comblée par une pièce de bois (diamètre 1,5 cm environ) ; traces non observées sous la base (peut-être sciée postérieurement).
- Revers évidé à l’herminette et à la gouge.
- Éléments assemblés : les mains (manquantes) ; partie dextre de la sculpture ?
- Nombreuses fentes.
- Attaques d’insectes xylophages (actuellement inactive), bois endommagé, trous d’envol et nombreuses galeries creusées par les insectes sous la polychromie, mises à jour par le décapage de la sculpture.
- Principaux manques : parties en saillie sur la couronne ; nez arasé ; au revers, bord senestre du mantelet ; main gauche et l’objet qu’elle tenait (vestige à hauteur de la taille) ; main droite et bord du vêtement au-dessus de l’avant-bras droit : bas du vêtement côté senestre ; extrémité du pied ; partie antérieure de la base ; éclats sur la couronne et les vêtements.
- Interventions postérieures : au revers de l’épaule droite, une pièce de bois ; sous le bras droit, un comblement ; sous la base (sciée postérieurement ?), deux clous arasés à dextre et un à senestre.
Bois décapé, sculpture à l’origine polychromée.
Infimes traces de préparation blanche.
XXXIV.75
Numéro d’inventaire au musée des Arts décoratifs de Strasbourg.
La perte des mains et d’un attribut ne permet pas d’identifier cette jeune sainte coiffée et vêtue à la mode du temps. Ses cheveux sont rassemblés en deux grosses tresses latérales qui laissent les oreilles dégagées. À l’arrière de la tête, une masse rectangulaire évoque un pan d’étoffe (?) ou des mèches de cheveux (?). Ce type de coiffure apparait souvent en Allemagne dans les représentations féminines, religieuses ou profanes, au cours de la seconde moitié du 15e siècle. Le port d’une couronne indique que la jeune femme est une sainte martyre, telle sainte Barbe, ou peut-être la fille d’un roi, comme sainte Catherine. Son vêtement se caractérise par une robe de dessus au corsage ajusté, sur laquelle est porté un court mantelet fendu sur le devant et couvrant les épaules. Cette pièce de vêtement indépendante de la robe peut être représentée sur certaines figures de saintes et de la Vierge juvénile aux côtés de sa mère sainte Anne, ou encore de femmes faisant office de servantes dans les scènes des évangiles.
Strasbourg, Rhin supérieur (Oberrhein).
Origine inconnue. Collection Ferdinand Reiber (Strasbourg, 1849-1892 ; sculpture acquise à Strasbourg entre 1870 et 1880). Acquisition auprès de Paul Reiber, frère de Ferdinand Reiber, Musée des Arts décoratifs, Strasbourg, 1934 (MAD XXXIV.75). Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (MOND 175).
p. 20, n° 104 (Strasbourg, vers 1470-1480).
p. 25, n° 45 (vers 1470-1480).
p. 56, n° 291 (Strasbourg, vers 1470-1480).