Portrait présumé de Diane de Sarret
Selon le catalogue Le portrait toulousain de 1550 à 1800, ce portrait de femme ferait office de pendant à l’image de Jacques de Baderon (voir notice liée) et représenterait sa femme, Diane de Sarret (1573-1641). Elle naît en 1573 d’Antoine de Sarret, seigneur de Fabrègues, et de Louise d’Albenas, et décède en 1641. Elle épouse Jacques de Baderon, conseiller au Parlement de Toulouse, en 1598. La théorie d’identification de Jean Penent est cependant fragilisée par le fait qu’elle semble porter le prototype de coiffe de veuve popularisé dans la première décennie du XVIIe siècle, une datation confirmée par le col de sa robe. Diane de Sarret n’ayant jamais été veuve (elle décède sept ans avant son époux) et paraissant trop âgée pour une femme d’environ 35-40 ans, il semble alors difficile de la reconnaître dans ce portrait de femme d’âge mûr. Comme l’a remarqué Jean Penent, les portraits ont semble-t-il été rognés : ils font tous les deux les mêmes dimensions mais les costumes étaient visiblement complets à l’origine. Il est alors possible que les tableaux aient été découpés afin de créer des pendants artificiels à une époque postérieure. Remarquons également les différences de teintes employées pour les arrière-plans des deux toiles, bien qu’elles puissent être dues au brunissement d’un vernis ou d’une restauration. Cependant, nous avons vraisemblablement affaire au même peintre, une hypothèse confirmée par l’examen de son style.
famille de Chalvet ; collection particulière
p. 41-42, n° 20, sous « anonyme »