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Publiée
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lbrosse2
Dernière modification
08/04/2024 13:49 (il y a 7 mois)
Titres
Titre : 
La Nativité
Localisations
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
PPS 2075
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Relief appliqué sur la face interne du volet dextre d’un retable.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Étude et restauration, Arnaud de Villeneuve, 1988.

- Identification du bois, Yvonne Trénard, Centre technique du bois et de l'ameublement, 1988.

- Analyses de la polychromie, Patrick Ausset, Institut français de restauration des œuvres d'art, 1988.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Relief composé de deux parties juxtaposées sans être assemblées, avec éléments secondaires assemblés. Chaque partie est formée de planches de tilleul assemblées verticalement par collage : à dextre, bergers, architecture et Vierge sculptés sur deux planches (H. 1,41 ; L. 0,19 et 0,31 cm), à senestre, Joseph, bœuf, âne, Enfant et anges sculptés sur une planche (H. 1,00 ; L. 0,345 cm) élargie par une étroite pièce collée (H. 0,74 ; L. 0, 03 cm).

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sous la base, sous chaque planche principale, deux cavités (3 x 1 x 2/3 cm environ) retravaillées à la gouge et espacées de 3 à 4 cm (même établi utilisé pour la taille de chacune des deux parties du relief) ; sous la planche senestre (avec Joseph), deux cavités supplémentaires latérales (1 x 0,5 cm environ).

- Revers partiellement évidé : creusé dans les zones correspondant aux plus fortes saillies sur la face (corps et tête de Joseph, corps de la Vierge avec petite cavité ovale séparée correspondant à la tête, environ 10 x 8 x 3 cm) ; traces de la même gouge à la lame endommagée sur les deux parties du relief ; au revers de l’étroite pièce ajoutée à la partie senestre, suite de plusieurs entailles circulaires (diamètre : 7 mm) ; zones du bois trop aminci involontairement transpercées, renforcées avec du parchemin collé, notamment près des bergers à dextre et sur les côtés du paysage aux moutons, sous le genou gauche de Joseph.

- Éléments assemblés à l’origine : huit pièces fixées par des chevilles sur les chapiteaux et les bases des pilastres (quatre manquantes) ; quatre pièces en forme de clous dans le plafond de l’étable (une manquante) ; la trompe (en partie manquante) tenue par le berger coiffé d’un chaperon bleu ; deux ailes des anges (refaites) ; autres éléments assemblés, aujourd’hui disparus : bougie tenue par Joseph (restes d’une cheville dans sa main gauche), bâton dans la main droite du berger au chapeau de fourrure, deux tuyaux de la cornemuse du berger au chapeau rouge.

- Traces d’assemblage (?) sur le chant supérieur de la planche dextre : deux cavités (diamètre 1 et 1,5 cm, P. 1,8 et 2,8 cm).

- Traces de clous et de chevilles : deux sur chaque pilastre latéral ; une de part et d’autre de la jonction centrale à hauteur des mains de la Vierge : à l’origine chacune des deux parties du relief a été fixée séparément sur le volet du retable par trois clous ou chevilles.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : quatre doigts de la main droite de Joseph, plusieurs boucles de sa barbe et de sa chevelure, extrémité de la corne droite du bœuf, extrémité de l’index et de l’auriculaire de la main gauche du berger au chapeau de fourrure, du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire de la main droite de la Vierge ; éclats à la base du relief et au bord du plafond de l’étable.

- Interventions postérieures : collage des planches repris aux 19e et 20e siècles ; sciage du bord supérieur du relief (au-dessus de Joseph et des deux bergers musiciens), ajout de petites pièces rapportées à senestre ; restitution de la partie supérieure et senestre de l’encadrement de la fenêtre (refaite au 19e siècle, recouverte au revers d’un papier imprimé avec la date 1876) ; restitution d'une partie de la marche supérieure de l’escalier (ces réfections de la fenêtre et de l’escalier, et les traverses posées au début du 20e siècle, ont été déposées et remplacées en 1988 ; un nouveau système de maintien du relief a été mis en place).

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Polychromie partielle d’origine et polychromie postérieure, vraisemblablement du 16e siècle.

1. Polychromie partielle appliquée directement sur le bois, décelée dans les lacunes de la polychromie actuelle :

- Surface du bois traitée avec soin pour rester visible : éléments décoratifs détaillés, nœud du bois imité sur la charpente de l’étable.

- Manteaux de Joseph et de la Vierge, lange de l’Enfant : peinture noire posée sur les arêtes de certains plis préalablement abattues à l’outil.

- Contours des plans du paysage soulignés de noir.

- Sourcils brun sombre de la Vierge.

- Champs des pilastres : sur le bois piqueté, restes de bleu d’azurite (appartenant à la polychromie partielle ?).

2. Polychromie postérieure vraisemblablement du 16e siècle (reprises locales du 19e ou du début du 20e siècle) :

Préparation blanche (carbonate de calcium, colle protéinique).

- Manteaux et bordures des robes de Joseph et de la Vierge, vêtements des bergers et des anges, chapiteaux, bases des pilastres : bol rouge (fer, aluminium, silicium), or (avec reprises locales).

- Chevelures de la Vierge, de l’Enfant et des anges, cercle de tête de la Vierge (avec glacis rouge), casque et bordure du médaillon avec profil d’homme, moulures et motifs décoratifs des pilastres : mixtion, or (altéré ou disparu).

- Robes de la Vierge et de Joseph : restes très endommagés de décors en relief moulés et appliqués, dits brocarts appliqués ; traces de feuille d’or avec restes de motifs linéaires en glacis rouge sur la robe de Joseph et d’un décor bleu (azurite ?) sur celle de la Vierge.

- Champs des pilastres, revers du manteau de la Vierge et de la robe de Joseph, chapeaux de deux bergers : sous-couche bleu-vert (probablement smalt), bleu (azurite, quartz).

- Revers de la robe de la Vierge : vert (malachite), glacis vert (?).

- Chapeaux de deux bergers, toitures de maisons dans le paysage, rebord des chapiteaux : rouge mat.

- Mur et marches : rose.

- Porte, charpente et bœuf : brun.

- Fond du paysage : ocré ou vert, glacis brun ou vert sombre.

- Encadrement de la fenêtre : vert.

- Âne : gris.

- Lange de l’Enfant, moutons, murs des maisons, bourse de Joseph : blanc.

- Cornemuse, chevelures et ceintures des bergers et de Joseph : brun-noir.

- Carnations : rose pâle (blanc de plomb, vermillon ou cinabre, liant huileux) relevé de rose vif ou de rouge sur les joues, mentons, nez et mains ; visages des deux bergers musiciens : seconde couche rose soutenu ; mèches de cheveux : ocré ou brun sur les carnations, notamment sur le crâne de Joseph ; bouches rouge mat ; glacis rouge pour accentuer les commissures des lèvres, les creux entre les doigts, et le coin des yeux ; bords des paupières : brun, rouge rosé ; points blancs sur les pupilles noires et les iris bruns pour indiquer les reflets de la lumière ; touches blanches arrondies, en surépaisseur sur la sclérotique pour souligner la forme du globe oculaire.

Dimensions
Hauteur : 
141
Largeur : 
87
Profondeur : 
6
Unité de mesure : 
Inscriptions
Type d'inscription : 
Transcription : 

[190 ?] / von […] / nach Ulm / via […]

Langue : 
Emplacement : 
étiquette imprimée en papier bleu-vert collée au revers
Commentaire Inscriptions : 

Le « numéro » et « Ulm » sont manuscrits à l’encre.

Représentations
Commentaire Représentations : 

La naissance du Christ à Bethléem est relatée par l’évangéliste Luc (2, 7) : « [Marie] mit au monde son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie ». À ce bref récit s’ajoutent de nombreux évènements mentionnés dans les évangiles apocryphes, dont s’inspirent les représentations dès les premiers siècles chrétiens, et divers éléments issus de textes postérieurs en Occident, qui enrichissent et renouvellent en partie l’iconographie de la Nativité. La scène reprend ici plusieurs traits iconographiques devenus traditionnels aux 15e et 16e siècles. La Vierge est figurée, non plus allongée sur son lit d’accouchée, mais à genoux, adorant le nouveau-né selon la vision de sainte Brigitte de Suède dans la grotte de la Nativité à Bethléem en 1372, que relatent les Révélations. Joseph protège de la main droite la flamme de la bougie (disparue) indiquant que la scène se passe de nuit. Pattes fléchies en signe de vénération, le bœuf et l’âne, mentionnés dans l’Évangile de l’Enfance du Pseudo-Matthieu, se penchent vers l’Enfant Jésus nu. Deux anges déposent le nouveau-né sur un linge dans la mangeoire pour les animaux (ou crèche) faite de branchages entrelacés et remplie de foin. Le dénuement dans lequel le Christ est né est aussi évoqué par le plafond délabré de l’étable, qui est néanmoins ici un édifice très orné. Les premiers à apprendre la nouvelle de la naissance du Sauveur (Luc 2, 8-18), les bergers, que caractérisent leurs vêtements rustiques et leurs instruments de musique, cornemuse et trompe, apparaissent dans les ouvertures de la fenêtre et de la porte de l’étable.

Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 

Attribution à l’atelier de Niclaus Weckmann (Eva Zimmerman, 1973, Heribert Meurer, 1987, communications écrites).

Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1520 / 1525
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Souabe (Schwaben), Ulm.

Historiques de collection
Date Propriété : 
1929
Collection : 
Commentaire Historique de collection : 

Origine inconnue. Œuvre restaurée en Allemagne au 19e siècle, transportée à Ulm (au 19e siècle ?). Collection Pierre Marie (Paris, 1853 - Cannes, 1940). Donation sous réserve d'usufruit de M. et Mme Pierre Marie, 1929. Usufruit levé en 1940.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

Allemagne.

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 231-234, n° 65 (atelier de Niclaus Weckmann, vers 1515).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 55 (atelier de Niclaus Weckmann, vers 1525).

Sources en ligne
Organisme : 
Date de consultation : 
20/02/2024
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse