Relief appliqué sur la face interne du volet dextre d’un retable.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2003.
- Constat d’état, Sarah Champion, 2003.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2019.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité comblée postérieurement par une pièce de bois (diamètre : 1 cm environ) ; sous la base, une entaille à dextre (L.1 cm environ), une entaille à senestre (L. 3,5 cm environ ; trace de fixation dans l’étau ?).
- Revers : traces de débit du bois ; trois entailles horizontales.
- Traces de fixation au volet du retable (?) : sous la base, au centre, une cavité (diamètre : 1 cm environ).
- Éléments assemblés à l’origine : coupe du calice (cavité centrale pour la fixation) ; parties de la couronne (?).
- Nombreuses fentes, l’une comblée par un flipot dans le haut du bras droit.
- Attaques d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois endommagé.
- Manques : coupe du calice ; plusieurs parties au bord du pied du calice, sur les plis du manteau à senestre et dans le bas, sur les mèches de cheveux ; nombreux éclats sur les cheveux et les vêtements.
- Interventions postérieures : extrémité du nez et plusieurs parties du bas de la sculpture restituées ; piton métallique vissé au revers.
154
Numéro de catalogue et d’inventaire.
Sainte Barbe est représentée avec ses attributs habituels, le calice et la tour. La vie de sainte Barbe se déroule au 3e siècle selon les récits légendaires rapportés depuis le 9e siècle et enrichis au 15e siècle. Pour avoir refusé de renoncer à sa foi chrétienne, Barbe fut enfermée dans une tour puis décapitée par son père Dioscure. Au moment de mourir, elle adressa à Dieu une prière en faveur de tous ceux qui l'invoqueraient pour avoir l'assurance de recevoir les sacrements avant d’expirer : ainsi sainte Barbe protège-t-elle de la mort subite. Le calice que tient la sainte évoque la dernière communion reçue par les agonisants et son rôle de protectrice des mourants. Comme sainte Catherine, sainte Barbe est une figure secourable très populaire à la fin du Moyen Âge. Elle est rangée parmi les Quatorze Intercesseurs, quatorze saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort ou d’épidémies, selon la vision d’un jeune berger allemand au 14e siècle. Les deux saintes sont souvent associées dans les représentations.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel).
Proviendrait de la vallée de Munster (Haut-Rhin). Don d’un groupe d’amateurs, avant 1899.
p. 20, n°154 (« Statuette de sainte Barbe, en bois sculpté, haut-relief, hauteur 70 centimètres. Don d’un groupe d’amateur de la ville. »).
p. 3 (« […] du début du 16e siècle (vers 1500) et provenant de la vallée de Munster. […] Le dos de la sculpture est plat […] elle servit d’applique à un autel, à une chaire ou à des stalles de chœur. »).
p. 107, n°154 (16e siècle, « devait être plaquée sur quelque meuble »).