La Nativité de saint Jean Baptiste
baie 1 (chœur)
Le vitrail est divisé en quatre panneaux. Sur les deux panneaux supérieur et inférieur gauche, Zacharie, père de l'enfant, et trois autres hommes choisissent le nom de saint Jean Baptiste (Imposition du nom). Le panneau supérieur droit figure la Vierge tendant l'enfant à sa mère, Élisabeth. Cette scène est lacunaire: sa partie inférieure a disparu. Le panneau inférieur droit, sur lequel se discernent un clerc au-dessus duquel un crucifix est tenu par un bras, est donc le fruit d'un remontage issu de la campagne de restauration de 2004-2005, qui a pris le soin de séparer ces fragments sans lien avec le reste de la scène.
De manière générale, ce vitrail, qui a subi des interventions au XIXe siècle (manipulations, déposes un peu mystérieuses, entraînant la perte de certains panneaux), et des actes de vandalisme au début des années 2000, est très fragmentaire. Si la restauration des années 2004-2005 a pris le parti de conserver un maximum de pièces du 16e siècle parmi les bris récupérés par la commune, certains détails sont des restitutions en date de cette campagne de restauration : les visages de Zacharie et d'Élisabeth, qui avaient complètement disparu, ont été restitués sur la base de l'agrandissement d'une photographie ancienne d'ensemble de la verrière, en noir et blanc. Deux panneaux de complément ont été créés par l'atelier Miller pour redonner une lisibilité à l'ensemble: un panneau prolonge la scène avec le baldaquin et la Vierge, l'autre est placé à la gauche du clerc. Les restaurations du 19e de bonne facture ont été conservées (Christ du crucifix).
Restauration par l'atelier Miller, en collaboration avec Élise Learner-Bettembourg (nettoyage, collage, suppression des panneaux du XIXe siècle dans lesquels la verrière avait été incluse, par endroits greffes par intégration illusionniste, installation d'une verrière de protection).
L'œuvre, en très mauvais état, avait notamment subi des actes de vandalisme et des jets de pierre, détruisant une bonne partie du vitrail et déformant les plombs.
A l'occasion de cette restauration, des fragments du XVIe siècle de la verrière ont été retrouvés derrière le lambris du chœur, notamment une pièce qui pourrait provenir du lit d'Elisabeth.
JOHANNES EST NOMEN EJUS
p. 19
p. 50-53