Portrait de François de Sales
collection particulière
On pensait autrefois que le portrait conservé à la Visitation de Turin, daté de 1618, constituait le portrait le plus ancien de François de Sales. En réalité, cette version attribuable à Étienne Martellange, conservée dans une collection particulière à Annecy, dut être réalisée alors qu’il était son secrétaire à Chambéry entre 1602-1603, voire peut-être déjà dès 1599, alors que François de Sales devient évêque coadjuteur du siège de Genève, localisé dans la capitale savoyarde. Ce modèle est à l'origine des très nombreuses copies. Un document retrouvé par Nicolaï Feuillard (2002) à la Visitation d’Annecy nous dit : « [Ce portrait] de N. Père St François de Sales a été tiré sur l’original […] maison des pères jésuites de Chambéry, par le frère Martellange, Lyonnais, qui fut son secrétaire, et depuis de la compagnie de Jésus […] bon frère ambitieux d’avoir ce digne portrait, le refus que notre Saint avait déjà fait à plusieurs personnes le détermina à faire une petite ouverture à un des panneaux de la porte de sa chambre. C’est par cette adresse qu’il nous a procuré le bonheur d’avoir sa vraie ressemblance ». Cette inscription se trouve sur un papier collé au dos, signé du R. P. Ménestrier. Ces notes au revers du panneau confirment ce que l'œil peut déjà percevoir. En effet, Etienne Martellange se montre extrêmement proche dans sa manière de son père. Sa manière de concevoir le visage de François de Sales évoque les matrices mises en application dans ses portraits dauphinois et lyonnais.
[Ce portrait] de N. Père St François de Sales a été tiré sur l’original […] maison des pères jésuites de Chambéry, par le frère Martellange, Lyonnais, qui fut son secrétaire, et depuis de la compagnie de Jésus […] bon frère ambitieux d’avoir ce digne portrait, le refus que notre Saint avait déjà fait à plusieurs personnes le détermina à faire une petite ouverture à un des panneaux de la porte de sa chambre. C’est par cette adresse qu’il nous a procuré le bonheur d’avoir sa vraie ressemblance
vol. V, p. 114
p. 16-20