Société vauclusienne des amis des arts
Sur autorisation préfectorale du 31 mai 1899, la Société Vauclusienne des amis des arts voit le jour. En dépit, de deux tentatives antérieures, la Société des amis des arts de la bonne ville d’Avignon (1826-vers 1830) et la Société des amis des arts d'Avignon (1875-1878) qui avaient toutes échoué, cette nouvelle formation artistique va se nourrir des erreurs du passé pour trouver une forme davantage pérenne. Le public auquel cette Société s’adresse est désormais élargi à l’ensemble du département. Les œuvres qu’elle se propose de soutenir inclus également les arts décoratifs (mobiliers, céramique, serrurerie, etc…) et ne néglige pas non plus les monuments anciens dont l’objectif est d’aider à leur conservation et à leur sauvegarde.
Dans une volonté de décentralisation artistique, il s’agit pour elle « d’éveiller le goût » d’un public toujours plus large et de « répandre l’amour des arts ».
De nouveaux Statuts sont rédigés en 1908 pour se conformer à la loi sur les associations. Ils sont signés par la préfecture le 24 août 1908 et publiés au
Journal Officiel
le 6 décembre 1908.
Subventions :
En 1911, en préparation de l’exposition d’art provençal commémorative du centenaire du Musée Calvet, le président de la Société demande l’attribution d’une aide exceptionnelle à l’administration des beaux-arts. Mille francs lui sont alloués.
Cotisation de 5 francs par an.
Renaissance de la Société au début de 1899.
Fermeture autour de 1914 et définitivement constatée en novembre 1921.
La Société poursuit son idéal démocratique en demandant le paiement d’une cotisation très modique. L’action s’élève à cinq francs ce qui permet aux actionnaires d’en acquérir plusieurs.
Il existe différentes catégories de membres : les membres actifs et les membres d’honneur, qui sont des personnalités reconnues dans le monde artistique.
La Société est administrée par un comité de patronage et un bureau composé d’un président, de deux vice-présidents, d’un secrétaire général, d’un secrétaire et d’un trésorier.
Après modification des Statuts en 1908, le bureau reste composé d’un président, de deux vice-présidents, d’un trésorier, d’un secrétaire général, d’un secrétaire, mais vient s’y adjoindre un archiviste.
Siège social : Hôtel de Ville d’Avignon
Siège administratif : 2 rue Petite-Fusterie
Les expositions sont ouvertes à une diversité d’objets : peintures, sculptures, estampes, voire photographies artistiques. Elle a pu mêler aux œuvres contemporaines des œuvres produits par des artistes du passé dans un esprit rétrospectif. L’exposition de J. J. Balechou en 1908 s’appuie par exemple sur un texte de Jules Belleudy publié par l’Académie du Vaucluse.
1900, 1er exposition, présentant près de 500 œuvres.
1901, 2e exposition de beaux-arts et d’art industriel dans l’Hôtel de ville, inaugurée le 1er mai.
1902, avril, exposition.
1907, exposition.
1908, exposition présentant près de 400 œuvres dont une centaine d’estampes sont signées de J. J. Balechou.
1911, exposition d’art provençal commémorative du centenaire du musée Calvet d’Avignon, organisée au Palais des Papes, inaugurée en présence d’Armand Dayot. Elle est ouvert le 16 avril et se clôt le 18 juin.
1912, exposition sur les peintres paysagistes vauclusiens, se tenant dans les salles du rez-de-chaussée de l’ancien archevêché, inaugurée le 15 mai en présence d’Armand Dayot.
Des tombolas sont organisées à l’issue de chaque exposition au bénéfice de ses sociétaires. L’administration des beaux-arts cède des estampes en lots.
A l’issue des expositions, des prix se composant de vases de Sèvres ou d'estampes attribués par l’administration des beaux-arts sont alloués aux meilleurs des exposants.
Soutien aux beaux-arts, aux arts décoratifs, aux monuments historiques selon l’article 1 des Statuts de 1899.
Dans une lettre adressée à L. Bérard, sous-secrétaire d’Etat aux beaux-arts, le 30 avril 1912, le président de la Société vauclusiennes des amis des arts indique l’objectif de la Société : « Nous nous appliquons à maintenir dans la vieille cité des Papes des traditions d’art de de beauté. »
(source : Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ».
Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres
. 89e année, n° 1, 1945, p. 65)