Labande, Léon-Honoré
Mère : Marchand, Camille (blanchisseuse) (source : AN, LH/1411/52)
Père : Labande, Honoré Édouard (instituteur) (source : AN, LH/1411/52 ; Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ». Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres. 89e année, n° 1, 1945, p. 60)
Conjointe et enfants : Léon-Honoré Labande se maria et eut deux filles.
« Son mariage l’attachera bientôt davantage à la capitale du Comtat où il a rencontré la compagne dont l’attentive affection, bientôt doublée de celle de deux filles tendrement aimées, créera autour de lui une atmosphère familiale propice à son essor scientifique. » (source : Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ». Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres. 89e année, n° 1, 1945, p. 62)
« Sa santé fut, durant de longues années, l’objet de constantes préoccupations, puis des aimantes inquiétudes des siens. Il vécut longtemps de précautions infinies, ce qui rend encore plus surprenante son activité des derniers lustres. […] La guerre qu’il avait prévue éclata en tempête au moment où, à travers sa chère Provence, il venait de faire une dernière tournée, comme s’il eût voulu revoir et palper encore, pour ainsi dire, tous les lieux témoins de sa jeunesse, de ses grandes joies d’artiste et d’érudit. Et peu après, terrassé en quelques jours par une courte maladie, il s’est pieusement éteint en Avignon le 21 septembre 1939. » (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 345)
« Une étonnante énergie dissimulait pourtant l’affaiblissement physique qui inquiétait ses proches. Jusqu’à son dernier souffle, ce puissant travailleur ne voulut renoncer à aucune de ses activités. Pendant l’état de 1939, la mise à l’abri du patrimoine documentaire et artistique du Palais de Monaco, rendu nécessaire par les dangers de la guerre, l’obligea à un effort qui dépassait ses forces. Quand tout fut terminé, il consentit à prendre quelque repos, mais il était épuisé ; le 22 septembre 1939, il s’éteignait à Avignon, sa ville d’adoption. » (source : Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ». Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres. 89e année, n° 1, 1945, p. 80)
« Pourtant, sa production scientifique ne cessa de s’accroître : plus que jamais, en vrai disciple de Fustel de Coulanges, il s’ingénia à échafauder sur "des textes précis" ; plus que jamais il justifia sa devise : "Labeur delivre vérité", gravée par Edgar Brandt sur la garde de son épée d’académicien ». (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 343)
« Ce qui faisait plus que tout apprécier Léon Labande, c’était, au milieu de ses occupations innombrables, correction d’épreuves, classement d’archives, congrès ou assemblées savantes, une égalité d’humeur, une sérénité, une lucidité toujours présentes. C’était ce don qu’il avait de déblayer le travail sans jamais le bâcler et de se retrouver sans cesse disponible pour élargir et s’enrichir l’esprit. Nul ne savait discuter avec plus de noblesse et d’acuité de Péguy et de Berlioz, de Claudel ou de Bergson. Il savait s’arracher sans cesse aux préoccupations de l’érudit, toujours si tenaces – et dont il ne refusait aucune – pour donner son avis sur la magnificence d’un paysage, sur la délicatesse d’un bronze ciselé, sur la qualité d’une émission radiophonique. Rien ne lui était indifférent. Il savait vibrer devant toute chose. » (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344-345)
« Nombreux articles dans les revues d’histoire, de critique et d’art » (source : AN, LH/1411/52)
Prix et distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (le 13 janvier 1926) puis Officier de la Légion d’honneur (le 22 août 1939) (source : AN, LH/1411/52) ; officier de l’Instruction publique (source : AN, LH/1411/52) ; officier de la couronne d’Italie (source : AN, LH/1411/52) ; grand officier de l’ordre monégasque de Saint-Charles (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344) ; ordre du grand duc de Hesse (fêtes de Gutenberg à Mayence) (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344) ; ordre de Gustave Wasa (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344) ; prix La Fons-Melicoq de l’Académie des Inscriptions et des Belles-lettres pour sa thèse en 1892 (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344) ; 2e médaille au concours des antiquités nationales pour son ouvrage Avignon au XIIIe siècle en 1908 (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344) ; 2e prix Gobert en 1920 pour son ouvrage sur Avignon au XVe siècle (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344)
Voyages connus : Allemagne, Italie, Grèce, Angleterre. « Les voyages aux buts scientifiques qu’il avait accomplis, en Allemagne, en Italie, en Grèce, l’avaient fait connaître en Europe comme un des rares humanistes de notre temps. » (source : Labande, Edmond-René. « Léon-Honoré Labande ». Bibliothèque de l’École des Chartes. t. 102, 1941, p. 344)
« À sa sortie de l’École, Labande avait été chargé de missions scientifiques en Angleterre et en France. » (source : Girard J. « Nécrologie. Léon-Honoré Labande (1867-1939 »). Annales du Midi. t. 54, n° 213-214, 1942. p. 144)
Robert de Lasteyrie fut le maître de Léon-Honoré Laborde. (source : Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ». Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres. 89e année, n° 1, 1945, p. 68)
Léon-Honoré Labande et Ferdinant Lot appartenaient à la même promotion à l’École des Chartes. « Reçu onzième, il devait en sortir, le 30 janvier 1890, premier d’une promotion qui comptait ses futurs confrères à l’Académie, MM. Ferdinand Lot et Petit-Dutaillis. » (source : Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ». Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres. 89e année, n° 1, 1945, p. 60)
Léon-Honoré Labande et Fernand Mazerolle étaient « camarades de promotion ». Ils ont également cosigné un ouvrage en 1891. (source : Fliche, Augustin. « Notice sur la vie et les travaux de M. Léon-Honoré Labande ». Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres. 89e année, n° 1, 1945, p. 64 ; Labande, Léon-Honoré, Mazerolle, Fernand. Exposition des arts rétrospectifs, mai 1891. Avignon, impr. De A. Garagnon, 1891)