Statuette sculptée et polychromée sur toutes ses faces provenant d’un retable (du couronnement ?).
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1991.
- Constat d’état, Amélie Méthivier, 2013.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Lola Fondbertasse, Laurence Brosse, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (probablement tilleul), non évidée, avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique (diamètre 2 cm environ), ultérieurement comblée par une pièce de bois ; sous la base, plusieurs cavités et entailles.
- Éléments assemblés : la main droite du saint, la herse de la Porte Dorée.
- Traces de fixation : sur la tête, deux cavités (diamètre 0,2 cm environ) dont une avec restes de cheville ; sur l’autel (une cavité, diamètre 0,3 cm environ) ; sur le toit de l’échauguette (une cavité et une cheville en saillie) ; dans le bas du manteau au centre et à senestre, trois cavités (diamètre 0,4 cm environ) avec restes de chevilles (destinées à fixer un attribut ?) ; sur la base, une cheville (diamètre 3 cm environ) ; sous la base, une cavité cylindrique centrale (diamètre 1,5-3 cm environ).
- Nombreuses fentes dont certaines comblées par des flipots : fentes radiales visibles à la base, au revers et sur la face peinte de la Porte Dorée (emplacement du cœur de l’arbre dans la partie senestre de la sculpture non évidée au revers).
- Détails sculptés à la surface du bois : sol travaillé au tremblé.
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : extrémité de l’index de la main droite ; boucles de cheveux à dextre ; deux parties du bord du col du manteau au revers ; barreau dextre de la herse et partie inférieure du barreau senestre ; éclats et usures.
- Interventions postérieures : sous la base, ajout de flipots au centre, de toile encollée à dextre, de pièces de bois collées sur le bord à l’arrière, et d’une planche de bois (h. 1 cm ; L. 18,5 ; p. 4,5 cm environ) dans la partie avant afin d’assurer la stabilité de la sculpture ; au revers, deux cavités cylindriques pour des pitons ou des vis.
Polychromie d’origine avec reprises locales.
Fibres végétales encollées localement. Préparation blanche (deux couches).
- Manteau : bol brun-rouge, or (reprises locales : préparation blanche, bol orangé, or) ; à l’arrière du manteau : or parti (?)
- Dessus du chapeau : bol, or parti (?) ou couche grise.
- Col et revers du manteau, revers du chapeau, chaussures, toit de la Porte Dorée : bol brun-rouge, argent.
- Robe : bol orangé ; vestiges de décors moulés et appliqués, dits « brocarts appliqués » (matériau de remplissage : carbonate de calcium et colle) ; mixtion, argent ; glacis rouge et vert.
- Barbe et cheveux : sous-couche rose orangé ; noir.
- Murs extérieurs de la Porte Dorée : bol brun-rouge, rose (reprises locales : préparation blanche, bol orangé, or) ; cinq fenêtres peintes en noir.
- Façade de la Porte Dorée : bol brun rouge, rose, reprises locales : préparation blanche, bol orangé, or ; représentation peinte de la Rencontre d’Anne et Joachim à la Porte Dorée.
- Mur intérieur de la Porte Dorée : bleu (azurite) parsemé de petits disques (diamètre 0,4 cm environ) de papier doré appliqués sur le fond.
- Autel de la Porte Dorée : sous-bassement rose, nappe blanche.
- Sol : vert.
- Carnations : sous-couche rose orangé, blanc, rose vif sur les joues et le nez ; paupières supérieures soulignées d’une ligne brune, paupières inférieures d’une ligne rosée ; iris bruns, sclérotique bleutée relevée de touches blanches ; sourcils bruns dessinés avec des traits fins ; rides au coin externe des yeux.
Joachim est identifiable à un attribut particulier : un petit édifice qui représente la Porte Dorée de Jérusalem, lieu de la rencontre avec son épouse Anne, qui prélude à la naissance de leur fille Marie. Une face de la porte médiévale, munie d’une herse, montre l’intérieur de l’édifice meublé d’un autel. Sur une autre face est peinte la scène de la Rencontre d’Anne et Joachim : « Obéissant à l’ordre de l’ange, tous deux vont à la rencontre l’un de l’autre, et joyeux de la vision qu’ils avaient partagée et de la descendance qui leur était promise, ils adorèrent le Seigneur et rentrèrent chez eux en attendant joyeusement que se réalise la promesse divine. » (La Légende dorée). Absente des évangiles canoniques, l’histoire d’Anne et Joachim est relatée dans les évangiles apocryphes puis largement diffusée au Moyen Âge en Occident, notamment par le biais de la Légende dorée.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)
Origine inconnue. Collection Henri Grangier (1842-1902) et Sophie Grangier (1851-1905). Legs de Sophie Grangier, 1905.
p. 26-27. (« 99. – Un saint tenant un reliquaire en forme de maison. Statuette en bois peint et doré. – École allemande, fin du XVe siècle. Haut. 0m77. – Haut. totale avec support 1m04. »).
p. 18, n° 32 (« Allemagne du Sud, fin du 15e siècle. Saint Joachim. Le saint tient la Porte dorée sur le côté de laquelle est peinte sa rencontre avec sainte Anne […]. »).
p. 124-125, n° 250 (« Bâle, vers 1510-1520 […]. Le style de la sculpture, délicatement polychromée, évoque la production de l’atelier bâlois des Guntersumer. »).