Saint Antoine

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur le dessus de la tête, cavité comblée par une pièce de bois (diamètre : 2 cm environ) ; dessous de la statuette non accessible (fixée sur une base rapportée postérieurement).

- Revers non accessible.

- Éléments assemblés : les deux mains. 

- Importante fente verticale au centre de la sculpture, par endroits comblée par des flipots ; large fente à l’arrière-train du cochon et l’avant du pied droit du saint, comblée par des flipots.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois très endommagé.

- Manques : extrémité de l’index, du majeur et de l’auriculaire de la main droite ; index, majeur et auriculaire de la main gauche ; éclats et manques sur le visage, les cheveux, la barbe et les vêtements.

- Interventions postérieures : retailles sur les doigts ; restitution du nez, du poignet droit et du pouce de la main gauche ; ajout d’une base en partie moulurée (remploi ; H. 4 cm) ; comblements sur le joint d’assemblage de la base, sur le sol, le groin et l’oreille droite du cochon.

Vestiges de la polychromie d’origine et restes de polychromies postérieures.

1. Polychromie d’origine :

Préparation.

- Revers du manteau : bleu (azurite).

- Couverture du livre : vert mat, glacis vert.

2. Polychromie postérieure :

Préparation.

- Manteau : bleu sombre.

- Robe : rouge.

- Chaussures : noir.

Saint Antoine, l’ermite du désert d’Égypte dont les reliques apportées en Dauphiné sont à l’origine de la fondation de l’ordre hospitalier des antonins, se présente selon le type iconographique habituel. Vieillard à longue barbe grise, il porte un bonnet d’abbé, le manteau à capuchon des moines ermites et maintient sous un bras le livre de la règle de l’ordre. Les mains sont endommagées, mais les gestes laissent supposer que le saint devait bénir de la dextre et tenir dans la gauche le tau, bâton en forme de croix potencée. À ses pieds, le cochon rappelle le privilège des antonins, obtenu en compensation des soins donnés aux malades, de laisser vaguer librement leurs porcs.

Sculpture mentionnée en 1884 dans la chapelle Saint-Wolfgang à Kaysersberg, près de laquelle une maison hébergeait les lépreux (chapelle reconstruite en 1488 et en 1519, vendue après 1791, propriété de l’hôpital de Kaysersberg au 19e siècle, puis de la Ville de Kaysersberg en 1960). Don d’un particulier à la Société d’Histoire de Kaysersberg (créée en 1907). Présentée au Musée historique de Kaysersberg lors du réaménagement de 1972.

p. 202 («[…]  im Innern, einige schlechte spätgotische und Barockstatuetten, […] Antonius. » : dans la chapelle Saint-Wolfgang, quelques statuettes gothiques tardives et baroques de mauvaise qualité, […] Antoine. »).