Saint Grégoire

Sculpture composée d’un relief de forme circulaire en bois feuillu (tilleul ?) doublé par une planche de fond (bois résineux) de même diamètre (assemblage d’origine ou postérieur ?).

- Traces de fixation de l’œuvre (?) : deux cavités avec clous forgés au revers en haut et en bas, quatre cavités sur le chant, une cavité sur le bord mouluré du relief en haut à senestre ; quatre percements dans le relief et la planche de fond : derrière la colombe et à côté du fanon senestre, à côté de l’auréole à senestre (trace de fixation de la croix papale ?).

- Traitement détaillé de la surface du bois : motifs en relief de la tiare et des fanons, du livre et du sudarium ; plumes de la colombe ; rides sur le visage ; motifs, pour la plupart poinçonnés, sur le nimbe (festons), sur la chasuble (fleurs et cercles) et au bord de la chape (festons avec fleurettes).

- Forte attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive), nombreux trous d’envol et galeries ouvertes.

- Manques : croix, extrémité du nez du saint, bec et aile dextre de la colombe ; nombreux éclats sur les couronnes de la tiare, sur le bord inférieur de la chape, le bord mouluré du relief et le chant de la planche de fond en résineux.

- Morceaux de papiers collés sur le chant de l’œuvre, recouvrant le joint entre le relief et la planche de fond, afin de consolider le bois vermoulu et endommagé : fragments de textes imprimés de différentes origines (pages de journaux et d’ouvrages allemands) datant probablement du 19e siècle.

Restes lacunaires d’une polychromie partielle (d’origine ?) posée sans couche de préparation.

- Bec de la colombe, bouche du pape : rouge.

- Sclérotique des yeux : blanc.

- Pupille et iris : noir.

- Livre : vestiges d’or.

L’inscription identifie clairement saint Grégoire le Grand (pape de 590 à 604), l’un des quatre Pères de l’Église latine avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Nimbé, le saint se reconnaît à ses attributs traditionnels et à ses habits pontificaux, tiare à triple couronne munie de fanons, chape, aube et amict, gants liturgiques. Sur son épaule gauche est posée la colombe du Saint Esprit, inspiratrice de ses écrits. Saint Grégoire tient un livre dans la main droite, rappelant sa qualité de docteur de l’Église et dans la gauche la hampe de la croix papale (disparue) à laquelle s’attache le sudarium, linge pour essuyer la transpiration.

Origine inconnue. Œuvre restaurée en Allemagne au 19e siècle. Collection Pierre Marie (Paris, 1853-Cannes, 1940). Donation Pierre Marie, 1930.

p. 180-182, n° 12 (Ulm (?), entourage de Niclaus Weckmann, vers 1520-1525).

p. 433-443 (idem).