Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2009.
- Analyses de la polychromie, Anne-Solenn Le Hô, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2009.
- Radiographies, Thierry Borel, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2009.
- Étude et restauration, Dominique Faunières, 2010-2011.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l'étau de l'établi : sur la tête, une cavité cylindrique comblée par une pièce de bois ; traces non observables sous la base fixée postérieurement sur un socle en bois résineux.
- Revers évidé à la gouge
- Éléments assemblés à l'origine (la Vierge) : petite pièce complétant le sommet de sa tête ; partie latérale dextre de la sculpture composée de six pièces (celle du bas est manquante : incisions visibles sur le plan d’assemblage, qui devaient assurer une meilleure adhérence de la colle) ; élément complétant l’épaule gauche ; extrémité du pan du manteau à dextre, à hauteur du genou (restituée) ; pointe du croissant de lune (restituée) ; certaines mèches des cheveux, restituées, remplacent peut-être des éléments assemblées dès l’origine, notamment à dextre, extrémités des mèches passant devant le bras droit, et côté senestre une mèche à hauteur du coude gauche.
- Éléments assemblés à l'origine (l’Enfant) : boucles des cheveux taillées à part et insérées dans des cavités cylindriques (douze cavités ont été repérées, quelques-unes conservent des boucles endommagées) ; bras gauche (disparu ; cavité pour une cheville).
- Importante attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : l’index et l’auriculaire de la main gauche de la Vierge et les doigts de sa main droite ; partie centrale et supérieure de la tête de l’Enfant, ses deux bras, son sexe, son pied droit et la partie inférieure de sa jambe gauche ; les éléments manquants qui ont été restitués sur les vêtements et la chevelure de la Vierge.
- Interventions postérieures (19e ou début du 20e siècle, après la polychromie posée au 17e ou au 18e siècle et avant la photographie publiée en 1914) : ajout d’un socle polygonal en bois résineux, fixé par trois chevilles et deux clous ; retaille de la partie du cercle de tête posée sur le front de la Vierge ; restitution en bois de mèches de la chevelure et de la pointe du croissant de lune ; restitution en plâtre de la paupière inférieure de l’œil droit, de l’extrémité du nez et de la partie centrale de la lèvre supérieure ; restitutions en bois, en plâtre ou en toile de parties en saillie du voile et du manteau, notamment un grand pli retombant à senestre jusqu’au sol, reconstitué en toile enduite, tendue sur une tige de métal dont les extrémités s’insèrent dans le bois. Les éléments restitués sont fixés par des chevilles et de très nombreux clous.
Probablement polychromie partielle à l’origine (seul reste de polychromie observé : sur la lèvre inférieure de l’Enfant, rouge foncé posé directement sur le bois) ; sur l’ensemble de la sculpture, polychromie du 17e ou du 18e siècle de style baroque, lacunaire, avec reprises du 19e ou du début du 20e siècle.
Préparation blanche (carbonate de calcium), épaisse par endroits (300 µ environ).
- Bordure des vêtements : bol orangé (oxyde de fer et alumino-silicate), or, par endroits fine couche organique ; filet noir soulignant le bord.
- Vêtements : couche blanche épaisse (blanc de plomb).
- Cheveux : ocre jaune.
- Carnations : sous-couche rose soutenu (carbonate de calcium, grains de vermillon, rares grains de noir d’os), fine couche organique, couche blanche ou rose pâle (blanc de plomb, quelques grains de carbonate de calcium) ; yeux brun clair.
Dimensions sans le socle ajouté au 19e ou au début du 20e siècle.
représentation de saint Georges à cheval / 3880
Étiquette rectangulaire en papier blanc portant une marque de collectionneur, l’empreinte à l’encre bleue d’un tampon représentant saint Georges à cheval, et le chiffre 3880 à la peinture noire.
La lune au pied de la Vierge à l’Enfant est en partie dissimulée sous l’étoffe du vêtement. Suivant le type iconographique usuel en Allemagne à la fin du Moyen Âge, la Vierge à l’Enfant sur le croissant de lune est identifiée à la Femme, décrite dans l’Apocalypse (« […] le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête. », 12, 1), qui échappe avec son enfant nouveau-né aux attaques du dragon (12,3-6). Cette image mariale évoque la croyance en l’Immaculée Conception selon laquelle Marie a été conçue exempte du péché originel.
Rhin supérieur (Oberrhein), Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau)
Provenant du Brisgau (Breisgau). Collection particulière, Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau). Propriété de Joseph Claer, Mulhouse, 1914. Collection particulière, France. Commerce de l’art, est de la France. Commerce de l’art, Galerie Sismann, Paris, 2009. Acquisition, 2010.
p. 65-66, n° 1, fig. 11 (Maître H. L. ; proviendrait de la région de Brisach et du même retable que le Saint Jean l’évangéliste et le Saint Jean Baptiste, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg ; acquise par le peintre Claer auprès des héritiers d’un collectionneur de Fribourg-en-Brisgau).
p. 16, 52, pl. 133 (Maître H. L., vers 1526 ; collection particulière, Mulhouse).
p. 263 (Maître H. L. ; sculpture rapprochée de la Vierge à l’Enfant sur le projet de retable dessiné, Ulmer Museum, Ulm).