Verrière des Litanies de la Vierge
fenêtres hautes de la nef ; côté nord ; baie 213
Baie composée de quatre lancettes et d’un tympan à dix-neuf ajours.
Lancettes : Vierge aux litanies, armoiries.
Tympan : têtes de chérubins, étoiles et armoiries.
La Vierge aux litanies est l'une des rares iconographies nouvelles créées à la fin du Moyen Âge pour représenter l'Immaculée Conception de la Vierge. Le schéma iconographique est inspiré d'une gravure d'un livre d'heures à l'usage de Rome édité à Paris en 1502, qui servit de modèle iconographique à la plupart des représentations du thème : la Vierge est représentée debout, vue de face, les mains jointes en prière ; elle est auréolée et est vêtue d'une longue robe blanche lui donnant l'apparence d'une jeune fille chaste et pure. Les emblèmes, au nombre de quinze, sont figurés autour d'elle, chacun d'entre eux est identifié à l'aide d'une inscription latine inscrite dans un phylactère : le soleil, la lune, l'étoile, le lys, le massif de roses, la tige de Jessé, le cèdre, l'olivier, le puit, la fontaine, le miroir sans tache, la tour de David, la porte du Ciel, le jardin clos, la Civitas Dei. Dieu le père apparaît au-dessus de la Vierge ; il porte la tiare pontificale, ainsi qu'un orbe crucifère, tandis que de son autre main il esquisse un geste de bénédiction, légitimant la Vierge des litanies et par son intermédiaire la croyance en l'Immaculée Conception.
Cette verrière a été restaurée par l'atelier Gsell-Laurent en 1858 : l'intervention a consisté à remplacer les parties manquantes indiquées par le relevé de Prosper Lafaye, c'est-à-dire le soubassement de la lancette droite et les ajours supérieurs du tympan (Pillet, 2010, p. 232).
attribution de Françoise Gatouillat (2011, p. 132-133)
Les verrières de l’étage supérieur de l'église Saint-Étienne-du-Mont bénéficient d’une documentation explicite. Le voûtement du transept et de la nef, entre 1584 et 1586, ouvrit une campagne de vitrage dominée par Nicolas Pinaigrier, le plus dynamique des peintres-verriers de la capitale à cette période. Trois marchés qu’il obtint de 1586 à 1588 correspondent à des vitraux conservés dans cette partie de l’église (Gatouillat, 2016, p. 128).
immeuble par destination
p. 39
p. 232
p. 132-133