Relief appliqué sur le fond de la caisse d'un retable.
Étude et restauration, Juliette Levy-Hinstin, 1989 ; Jennifer Vatelot, 2014.
Sculpture taillée dans une planche de bois (tilleul ?).
- Revers aplani, traces de scie et de gouge.
- Importante attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive), cause de nombreux dommages, manques et réfections.
- Manques : principalement sur la chevelure, sur le visage (sourcils, lèvre supérieure, nez, reconstitué et retouché lors de l'intervention de 2014), et sur la draperie (partie inférieure et bord dextre).
- Interventions postérieures : étroite pièce de bois (H. : 50 cm) assemblée probablement au 19e siècle pour restituer le bord dextre de la draperie ; retaille au revers de la tête côté senestre.
Rares vestiges de la polychromie d’origine recouverts par deux polychromies (17e ou 18e siècle, et vraisemblablement 19e siècle).
1. Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Draperie : bol, or, décor de lignes en glacis rouge.
- Étole : or (?) avec bordure bleue.
- Aube : décors en relief moulés et appliqués, dits « brocarts appliqués ».
- Revers de la draperie : sous-couche noire, bleu (probablement azurite).
- Cheveux : mixtion, or.
- Carnations : rose pâle.
2. Polychromie postérieure :
Polychromie du 17e ou du 18e siècle, appliquée à la suite de l’attaque des insectes et conservée sur la draperie.
Préparation blanche.
- Draperie : bol, or.
- Revers de la draperie : bleu mat.
3. Polychromie du 19e siècle conservée sur le buste et la tête de l’ange, et sur la pièce de bois complétant le bord dextre de la draperie :
- Aube : couche de fond blanche ; motifs de style néogothique, quadrilobes peints en brun sur des carrés dorés (mixtion, or).
- Bords des manches de l’aube, étole et amict : mixtion, or.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose (liant huileux).
Selon l’iconographie habituelle à la fin du Moyen Âge, cet ange adopte un type juvénile aux cheveux bouclés et porte des vêtements de diacre, aube, amict et étole croisée devant le buste. Cette sculpture était à l'origine appliquée contre le fond de la caisse d'un retable, juxtaposée à d’autres anges qui maintenaient ainsi une draperie tendue derrière les personnages sculptés principaux. Ces derniers étaient le plus souvent une Vierge à l'Enfant, des saints et saintes ou les acteurs de scènes mariales comme le Couronnement de la Vierge. Le motif de la draperie déployée par les anges pour rendre honneur à la gloire divine est diffusé en Souabe et surtout au Tyrol.
Souabe (Schwaben)
Origine inconnue. Commerce de l'art, Paris. Acquisition, 1987.
p.196-197, n° 53 (Souabe, fin du 15e siècle).
p.135-137, n° 53 (Souabe méridionale, Allgäu ?, vers 1470-1480).
(idem).