Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Intervention de Raphaël Brutschi, sculpteur à Ribeauvillé, 1956.
- Intervention de conservation, Aubert Gérard, 1988.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Pantxika Béguerie-De Paepe, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre 1,5 cm environ), comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non observé (ajout postérieur d’un socle).
- Revers évidé, cavité cylindrique (6 x 4,5 cm environ ; P. 5 cm environ) creusée au revers de la tête.
- Éléments assemblés à l’origine : main droite (probablement restituée ?).
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Intervention en 1956 de Raphaël Brutschi : décapage de la sculpture ; remplacement de la palme dans la main droite et de la roue en bas à dextre (dont il subsistait le moyeu avant 1956) ; probablement lors de la même intervention : comblements et retaille sur le buste de la Vierge et le corsage de sa robe, les plis et les bords des vêtements, les doigts de la main droite ; main droite restituée (?) ; ajout d’un socle (H. 3,5 cm ; L. 30,5 cm ; P. 17 cm) fixé par trois vis sous la base.
- Principaux manques : extrémité de l’index, du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire de la main droite ; éclats sur les cheveux.
Bois décapé lors de l’intervention de Raphaël Brutschi en 1956. Couche brune sur l’ensemble de la sculpture.
hauteur avec le socle postérieur
hauteur sans le socle postérieur
La jeune chrétienne d’Alexandrie, fille de roi, fut suppliciée au début du 4e siècle sur ordre de l’empereur Maxence (ou son père Maximien) et condamnée à être déchiquetée par des roues garnies de lames de fer et de clous. Sainte Catherine est ici coiffée d’un turban, allusion à son origine orientale, et non d’une couronne selon l’usage iconographique. Elle est identifiable à l’un de ses attributs habituels, la roue de son martyre, dont le moyeu était conservé avant la réfection de 1956. Le livre ouvert dans sa main gauche fait référence à ses hautes connaissances philosophiques qui lui ont permis de confondre les savants convoqués par son persécuteur. La palme et la main droite ont été restituées en 1956. Sainte Catherine est une figure secourable très populaire à la fin du Moyen Âge qui est rangée parmi les Quatorze Intercesseurs, quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort ou d’épidémies.
Allemagne du Sud, Rhin supérieur (Oberrhein) ?
Proviendrait de l’autel sainte Catherine dans l’église paroissiale de Roderen (Haut-Rhin). Chapelle de pèlerinage Notre-Dame-de-Lorette, « Maria auf dem Rain » (détruite en 1935), près de Roderen. Trouvée dans le grenier du presbytère (vers 1950 ?) par le curé de Roderen Henri Cetty. Expertise de la collection d’Henry Cetty par le notaire Maître Biéry, 25 mai 1980. Don Henri Cetty, 1985.
p. 98, note 5 (sculpture décrite par Maître Biéry : « Statue de Ste-Catherine, 1450-1460, très précieuse. Hauteur : 85 cm, sans le socle ; largeur : 27,5 ; à la base : 32 cm ; dos creux, tilleul ; main gauche : livre ouvert ; main droite portant une palme, cette main est en partie refaite ; au pied ne reste que le moyeu de la roue ; corps hanché sur la droite ; bandeau sur la tête ; cf. Maître de la Chartreuse de Strasbourg ; fortement repeinte à l’huile, moderne ; manteau rouge, intérieur bleu-vert ; vêtement vert olive ; chevelure très belle ». La statue, qui provient peut-être de l’ancienne église paroissiale de Roderen où un autel dédié à sainte Catherine est mentionné en 1632, se trouvait dans la chapelle « Maria auf dem Rain » près de Roderen, détruite en 1935. Elle a été découverte par M. le curé Cetty dans le grenier du presbytère de Roderen).
p. 445, n°1 (fin du 15e siècle)
p. 209, n° 87 (vers 1500 ou début du 16e siècle).