Élément d’un « Mont des Oliviers », groupe de figures sculptées représentant la Prière du Christ au mont des Oliviers.
- Intervention de conservation, 1962.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2003.
- Constat d’état, Sarah Champion, 2003.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2019.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul), avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre 4 cm environ) postérieurement comblée par une pièce de bois.
- Éléments assemblés à l’origine : trois faisceaux de rayons (disparus) insérés dans trois cavités sur la tête, une sur le dessus et une de chaque côté dans les cheveux ; les deux mains, assemblées dans les cavités ménagées dans les manches ; plusieurs grandes pièces constituant la partie senestre de la tête, le bras gauche, la partie senestre du buste, le revers.
- Plusieurs fentes et joints d’assemblage largement ouverts.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : trois faisceaux de rayons sur la tête ; pièce de bois rectangulaire sur l’épaule gauche ; index, majeur, annulaire et auriculaire de la main droite ; auriculaire de la main gauche ; bord de la base près du pied droit ; petit doigt de ce pied.
- Interventions postérieures : plusieurs planches de bois restituant la partie antérieure de la tunique, du milieu du buste à la base ; restitution des doigts assemblés par des chevilles (cinq manquants) ; pièce de bois comblant un manque à l’arrière de la tête, au bord de l’assemblage ; étiquette rectangulaire en papier collée au revers (inscription disparue).
Polychromie ancienne (d’origine ?), recouverte par une polychromie postérieure (19e siècle) appliquée après la restitution de parties de la sculpture.
1.Polychromie (d’origine ?) :
Préparation blanche.
- Tunique : rouge.
- Carnations : rose.
2.Polychromie postérieure :
- Tunique : bleu sombre, avec bord de l’encolure ocré.
- Cheveux: brun sombre.
- Barbe : noir.
- Carnations : blanc grisé ; lèvres : rouge ; sourcils, iris : brun sombre ; pupilles et bord des paupières : noir.
La représentation de la Prière du Christ au mont des Oliviers illustre un épisode de l’évangile qui se situe après la Cène : Pierre, Jacques le Majeur et Jean, les trois apôtres venus avec le Christ dans le jardin de Gethsémani au mont des Oliviers, se sont endormis pendant que leur maître priait seul, en détresse à l’approche du supplice (Matthieu 26, 36-46 ; Marc 14, 32-42 ; Luc, 39-46). La composition primitive devait réunir autour de ce Christ, seul conservé, plusieurs figures sculptées prenant place dans un paysage montagneux : l’ange qui lui apparut, les trois apôtres endormis, et Judas à la tête de la troupe armée venue l’arrêter. Ce type de composition monumentale (dite Ölberg, « Mont des Oliviers ») était fréquent en Allemagne à la fin du Moyen Âge. Selon l’iconographie traditionnelle, le Christ en prière est agenouillé, pieds nus et simplement vêtu d’une ample tunique. Il redresse la tête, la bouche entrouverte et les yeux levés vers le ciel. Son attitude expressive illustre le texte évangélique : « […] fléchissant les genoux, il priait : « Père, disait-il, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne ! » Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. » (Luc 22, 41-43).
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel).
Provenant de Rosenau (Haut-Rhin). Collection Gustave Bader (Mulhouse, 1859-Paris, 1919). Don Gustave Bader, 1907.
Œuvre inédite.