ancien numéro d'inventaire du dépositaire au château d'Azay-le-Rideau
Statue conçue pour être vue sur toutes ses faces, à l'origine soit placée au couronnement d'un retable, soit posée sur une console sur l'un des côtés de la caisse, comme saint protecteur (« gardien de la caisse du retable » : en allemand Schreinwächter), en pendant d’un autre saint en armure.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique comblée par une pièce de bois ; sous la base, quatre entailles.
- Éléments assemblés à l’origine : avant-bras droit par une cheville (manquant) ; extrémité du pied gauche (manquant) ; tête du dragon (manquante) ; éléments en bois imitant des rivets sur l’armure ; épée (manquante) tenue dans la main droite.
- Détails sculptés à la surface du bois : travail au tremblé sur la base.
- Traces de fixation (postérieure ?) : au revers, entre les deux épaules, une cavité ; une cavité dans cuisse droite.
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Fentes : revers de la braconnière ; chapeau coté dextre.
- Principaux manques : épée, avant-bras droit, bord des épaulières, extrémité du pied gauche, tête du dragon, bord arrière de la base ; nombreux éclats.
- Interventions postérieures : restitution, au revers, pièce de bois triangulaire.
Polychromie d’origine avec reprises locales (?).
Préparation blanche.
- Chapeau, face des épaulières, coudières, genouillères, bords des épaulières au revers, de la braconnière et des tassettes, de la culotte et de l’attache des genouillères : bol, or.
- Autres pièces de l’armure : bol, argent.
- Col, culotte, attache des genouillères au revers : rouge.
- Bride des genouillères au revers, dragon : noir.
- Sol : verdâtre.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose avec rehauts de rose soutenu.
L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville de Cappadoce étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. En armure, imberbe, avec des cheveux bouclés, il domine le dragon terrassé à ses pieds et tient dans la main droite une lance (manquante). Décrites avec précision, les pièces de l’armure ont ici des formes caractéristiques des premières décennies du 16e siècle. Saint Georges était rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Autriche, Tyrol du Sud (Südtirol)
Origine inconnue. Acquisition, 1866. Mode d'acquisition inconnu. Dépôt déposé au château-musée d'Azay-le-Rideau de 1928 à 1976.
p. 64, n° 738 (« Deux figures de même provenance, même école et même époque : Saint Michel »).
p. 14, n° 61 (« Saint Georges, terrassant le dragon. Statue. Bois de tilleul. Art allemand. Premier tiers du XVIe siècle »). La description correspond au n° 60, Cl. 8031.