Élément d’une scène placée probablement dans la caisse d'un retable.
- Intervention sur la polychromie, M. Bertaux,1967.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2012.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité (diamètre : 2 cm), comblée par une pièce de bois qui a été arasée après l’application de la polychromie ; traces non visibles sous la base (sciée postérieurement).
- Revers profondément évidé au ciseau.
- Deux parties ajourées d’origine : l’une, à dextre entre la queue du chaperon et l’épaule droite ; l’autre, entre le pan du manteau et la jambe gauche.
- Éléments assemblés à l’origine : les mains assemblées au niveau des poignets (une cheville sur le poignet droit) ; les deux dernières phalanges des doigts de la main gauche (sauf le pouce).
- Fente radiale au revers : largement ouverte en partie haute, moins ouverte dans la partie médiane, elle est comblée par un flipot dans le bas.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive). .
- Manques : dernière phalange (restituée) de l’auriculaire de la main gauche ; éclats sur la base et au bord du pied gauche.
- Interventions postérieures : retaille et manques à hauteur du talon de la jambe gauche, et base partiellement évidée plus profondément ; retaille du bord senestre de la base ; pose d’une barre métallique fixée par quatre vis à hauteur des épaules pour la présentation de la sculpture ; restitution de la dernière phalange de l’auriculaire de la main gauche ; sous la base, deux cavités postérieures (19e-20e siècle) ont servi à la fixation d'une semelle à la fin du 20e siècle (semelle supprimée par la suite).
Infimes vestiges de la polychromie d’origine décelables sous les polychromies postérieures.
1. Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Revers du chaperon : bol, or et or parti.
- Col du vêtement court : rouge mat, glacis rouge.
- Carnations à l’intérieur des poignets : rose.
2. Polychromie postérieure (probablement 19e siècle) actuellement visible ; les couleurs reprennent probablement les couleurs d’origine :
- Manteau, bords des manches, revers du chaperon : bol, or.
- Chaperon, sol : vert.
- Vêtement court, revers du manteau : rouge.
- Chausses, revers des manches, ceinture : bleu sombre.
- Chaussures : orangé.
- Carnations : rose pâle ; barbe : brun.
3.Importante reprise de la polychromie du 19e siècle lors de l’intervention de M. Bertaux en 1967 :
- Suppression d’une couche de surface noire visible sur la photographie prise après l’entrée de l’œuvre au musée (peu après 1900 ?).
- Retouches étendues, notamment lignes parallèles ocrées pour imiter l’or sur les lacunes de la dorure.
N° 9 Desmottes
Étiquette de la collection Desmottes.
L’hypothèse de René Jullian en 1945 (« un Roi Mage adorant l’Enfant ») est mise en doute. Le geste des mains qui se joignent, sans se serrer l’une contre l’autre, est bien celui de la prière : il rappelle par exemple les mains jointes de la Vierge agenouillée dans certaines scènes de l’Annonciation ou du Couronnement. L’absence d’attributs significatifs, turban, couronne, présent offert à l’Enfant, rend difficile l’identification à un mage. L’homme d’âge moyen, barbu, est coiffé d’un chaperon tel qu’en portent d’autres personnages bibliques, notamment Joseph dans les scènes de l’Enfance du Christ. Cependant les vêtements sont ici ceux d’un homme jeune, tunique courte et sorte de long manteau ceinturé, qui s’ouvre en laissant voir les jambes couvertes de chausses moulantes. La position des pieds et l’attitude des jambes croisées suggèrent le mouvement de la marche. Dans l’hypothèse où ce personnage serait un élément d’une Adoration des mages représentée dans la caisse d’un retable, pourrait-il figurer non pas un mage, mais un membre du cortège des mages ? Ou aurait-il appartenu à une autre scène des évangiles telles que la Présentation au Temple ?
Allemagne du Sud
Origine inconnue. Collection Aimé Eugène Constantin Desmottes (Lille, 1825-Paris,1899). Vente Collection Desmottes, n° 378, 19 mars 1900. Entré au musée à une date indéterminée.
p. 58, n° 378 (Flandres, fin du 15e siècle, vendu 1350 fr.)
p. 117-118, n° III-75 (« Art bavarois, fin du 15e siècle, Roi mage »).
p. 7-8 (idem).