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[1871, peinture, rapport EBA procès-verbal]Rapport de la commission des professeurs de l'École des b [...]

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Dernière modification
01/12/2021 16:20 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1871, peinture, rapport EBA procès-verbal]
Rapport de la commission des professeurs de l'École des beaux-arts sur les envois de 1871, peinture
TYPE : rapport de la Commission de l'École des beaux-arts - officiel
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport à M. le Ministre de l'Instruction publique, des cultes et des Beaux-arts sur les travaux [rayé : envoyés de Rome ; mis à la place : faits] par les Pensionnaires en 1871
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1871
COMMENTAIRE : Depuis le décret du 13 novembre 1863, l'Académie des beaux-arts n'est plus en charge de la tutelle de l'École de Rome. Une commission composée de professeurs de l'École des beaux-arts est chargée d'examiner les envois de Rome. Le rapport n'examine pas l'envoi de 2e année d'Édouard-Théophile Blanchard " Une Odalisque ".
Descriptions
Transcription : 
Monsieur le Ministre, Les travaux envoyés de Rome par les artistes Pensionnaires de la France et exposés à l'École des Beaux-Arts pendant l'année 1871, n'ont pas été moins importants par leur nombre et par leur valeur que ceux qui, dans les années précédentes, attirèrent l'attention du public et de l'administration des Beaux-Arts et des artistes. Les tristes préoccupations qui durant l'année qui vient de s'écouler affligèrent nos lauréats à l'étranger, lorsque leur pays subissait les funestes effets de la guerre, ne leur ont pas fait oublier les engagements pris par eux envers la France. Un seul, Henri Regnault, n'a pas répondu à l'appel, vous en connaissez la cause affligeante. // M. Machard 4e année Mort de Méduse (toile exposée en 1870) Persée s'approche de Méduse pour lui trancher la tête pendant son sommeil ; mais il ne peut la regarder en face sans être changé en pierre. Minerve qui le protège lui fait voir la Gorgone à l'aide d'un miroir. Cette composition bien inventée se fait remarquer par son aspect pittoresque. On peut reprocher au peintre de n'avoir pas mis de différence soit au point de vue de l'aspect, soit au point de vue de la coloration et de l'exécution entre l'essence divine de la Déesse et la nature humaine des deux autres personnages. L'effet du tableau manque de franchise et de parti pris. Les plans lointains du paysage étant de la même couleur et de la même valeur que les premiers plans, il s'en suit que l'air ne joue pas autour des figures. Le coin du ciel qu'on aperçoit est d'un modelé brutal qui ne le cède en rien à celui des rochers qui viennent se profiler sur lui. En résumé, il faudrait dans ce tableau plus de choses sacrifiées pour ramener l'intérêt du spectateur sur le sujet principal. // Ces critiques générales étant faites, on ne saurait trop louer les qualités de dessin et de modelé de la figure de Méduse et de celle de Persée. La première surtout est d'un mouvement souple, d'une façon en même temps large et délicate qui dénote chez son auteur une compréhension bien sentie de la forme. Le personnage de Persée est bien dessiné et bien construit, mais le ton est un peu monotone et la tête manque de caractère et de grandeur. Malgré ces observations, cet ouvrage est l'oeuvre d'un peintre qui a fait de grands efforts et de grandes recherches qui méritent les éloges de la commission. M. Blanc 3e année M. Blanc a envoyé une bonne copie d'après la Danaé du Correggio de la galerie Borghèse. La commission ne peut approuver le choix fait par le pensionnaire parce que ce tableau, malgré sa réputation, n'est pas de nature à diriger dans les bonnes études. Soldats conduisant des prisonniers L'effet de cette composition, qui est bien entendue, gagnerait si le cheval blanc du soldat, placé à gauche, était d'une couleur moins claire. M. Merson, 1e année Étude d'homme. Saint Edmond, martyr. Le tableau de M. Merson est bien composé ; l'auteur recherche la pureté du dessin ; mais il y a encore de l'indécision dans les formes. L'enfant est moins bien que la figure d'homme : la forme n'est pas assez relevée. Sans viser à la couleur, l'ensemble est harmonieux. M. Merson, malgré les quelques défauts dus à l'inexpérience mérite des éloges pour ses efforts, puisqu'il ne devait qu'une // simple figure et qu'il a envoyé un tableau annonçant des préoccupations sérieuses. M. Lematte (lauréat de 1870, ne devait de travaux que l'année prochaine) L'Étude de femme de M. Lematte est d'une très bonne impression de nature. On y trouve une grande vérité, beaucoup de finesse de modelé et de contour ainsi qu'une grande recherche de couleur. L'exécution en est délicate, et le bras, les mains ainsi que le pied sont vraiment remarquables sous ce rapport. Il est peut-être à regretter que la draperie soit d'un ton un peu trop semblable aux chairs, que le fond du paysage soit lourd et sans air ; mais le morceau principal, les nus, témoignent d'un grand amour de la nature, d'une sérieuse recherche de la vérité.
Localisations
Cote / numéro : 
AJ 52 205
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, commission EBA, 1871, peinture£ Notice créée le 09/11/2002. Notice modifiée le : 18/10/2018. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter