Portrait présumé de Madeleine Foussard

Nous pensons pouvoir identifier cette femme comme Madeleine Foussard, épouse du sieur René des Bois comme le couple du même nom documenté à La Flèche (Sarthe) au début du XVIIe siècle (P. Calendini, Le couvent des filles de Notre-Dame de La Flèche, p. 119). Les archives départementales de la Sarthe conservent également la trace de René Desboas, ou des Bois, sieur des Hardières, conseiller du roi et de la reine-mère, qui tire un revenu de 40 livres annuelles pour un corps de logis et ses dépendances à côté de La Flèche en 1620 (A. Bellée et V. Duchemin, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Sarthe. Archives ecclésiastiques - série H (1re partie), n° 1-1000, 3, Le Mans, 1883, p. 84.). L’inscription pourrait être plus tardive, ce qui expliquerait la confusion du prénom de la femme en tant que Marguerite, alors qu’il est recensé comme Madeleine dans les archives. En effet, ce type d’écriture en arc de cercle au-dessus de la figure ne se rencontre jamais en France au cours du XVIe siècle et pourrait être le fait d’un descendant qui aurait hérité de l'œuvre et dont les patronymes des ancêtres étaient confus dans la mémoire.

Le caractère provincial du tableau concorde avec l’idée qu’il aurait été réalisé par un artiste local installé au Mans ou à La Flèche. Nous percevons une adaptation simplifiée et plate du modèle de cour établi des peintres comme François Quesnel dans le dernier quart du siècle. Le costume suggère en effet une datation autour de 1585-1590, qui serait compatible avec les deux individus trouvés dans les documents. Madeleine Foussard porte un chaperon à bavolet et un collet monté. Son costume est agrémenté d’un collier de perles à deux rangs, symbole d’une certaine aisance que l’on peut associer à la petite noblesse locale. Aujourd’hui non localisée, l’œuvre, dont nous ne disposons que d’une photographie noir et blanc, semble endommagée au niveau du visage.

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