La Vierge de l'Annonciation
Statuette provenant de la caisse d’un retable ; la Vierge se tourne vers l’ange de l’Annonciation qui se situait probablement à sa droite.
- Étude et restauration, Agnès Cascio, Institut français de restauration des œuvres d'art, 1986-1988.
- Restauration, Geneviève Rager, Institut français de restauration des œuvres d'art, 1979, 1993-1994.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (demi-bille de tilleul).
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi (?) : sur la tête, une cavité (diamètre 1 cm) ; dessous de la base non accessible.
- Revers évidé : traces d’herminette et de gouge.
- Détails sculptés à la surface du bois : croisillons sur la bande médiane de l’étoffe recouvrant le prie-Dieu ; franges au bas de cette étoffe.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : plusieurs parties à la base de la sculpture notamment, angle dextre, plis du manteau à dextre, bas du prie-Dieu et angle senestre ; éclats sur les plis du drapé et sur les cheveux.
- Interventions postérieures : retaille partielle du dessous de la sculpture ; traces de brûlures de cierge : extrémité des doigts, angle inférieur dextre du prie-Dieu ; au revers, cavité pour une vis.
Polychromie d'origine :
Préparation blanche (carbonate de calcium).
- Bordure du manteau, manteau et robe : bol, or.
- Revers du manteau : bol, argent.
- Bordures des manches et de l’encolure de la robe ornées de motifs géométriques gravés dans la préparation (alternance de cercles et de carrés) et encadrés de lignes de motifs poinçonnés.
- Étoffe recouvrant le prie-Dieu imitant un tissu de soie façonné : motifs végétaux, glacis vert sur fond or ; filet de glacis rouge sur les bords.
- Prie-Dieu : rouge.
- Cheveux : mixtion, or, glacis orangé (restes d’une couche brune postérieure).
- Carnations : rose pâle (deux couches, liant mixte) avec rehauts plus vif sur les joues ; lèvres rouges ; yeux : iris gris, bords des paupières brun sombre ; sourcils : brun clair.
La représentation du récit de l’Annonciation (Luc 1, 26-38) a donné lieu à de multiples variantes. Suivant une tradition iconographique courante, la Vierge est ici agenouillée devant un prie-Dieu qui supporte un livre ouvert : d’après l’enseignement des Pères de l’Eglise, Marie méditait sur la prophétie d’Isaïe qui prédit la venue du Messie (11,1), lorsque l’ange Gabriel entra dans sa maison et lui annonça qu’elle enfanterait un fils. La Vierge ne montre aucun signe du trouble évoqué dans le texte évangélique (Luc, 1, 29). Sereine, elle joint les mains en un geste de prière, qui exprime une pieuse méditation et l’acceptation du message divin (Luc, 1, 28). Marie tourne la tête vers le messager céleste qui était représenté à sa droite, sculpté indépendamment, les deux éléments à l’origine s’insérant peut-être dans la caisse d’un retable de modestes dimensions.
Franconie (Franken)
Origine inconnue. Collection Jules Maciet (1847-1911). Don Jules Maciet, 1902.
planche XVII, n° 76 « style inspiré de l’art de Tilman Riemenschneider […] commencement du XVIe siècle. ».
n° 1688 « Sainte agenouillée. Bois. Allemagne XVe ».
p. 105 (école de Tilman Riemenschneider, 16e siècle).