Statuette sculptée et polychromée sur toutes ses faces, œuvre présentée isolément.
Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2020.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l'étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique (diamètre : 1,5 cm environ) comblée ultérieurement par une pièce de bois dans laquelle une petite cavité (diamètre : 0,8 cm environ) a été creusée postérieurement ; base non accessible.
- Revers plat sculpté.
- Détails sculptés à la surface du bois : bordure de la robe en saille à l’encolure et au milieu du corsage travaillée de manière à évoquer l’aspect d’une fourrure.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : extrémité du pouce de la main droite ; pointe dextre du croissant de lune ; extrémité du pied droit ; bord de la base à l’avant et sur les côtés ; éclats sur les vêtements et le visage.
- Interventions postérieures : retaille du haut de la tête et des cheveux au revers ; suppression de l’Enfant Jésus avec retaille du buste et du pan du manteau près de la main droite ; main gauche et bord de la manche restitués ; au revers, anneau métallique de fixation (forgé) et cavité (P. 5 cm) ; sculpture fixée sur un socle (planche de bois rectangulaire).
Vestiges de la polychromie d’origine recouverts par la polychromie postérieure actuellement visible (19e-20e siècle).
1. Polychromie d’origine :
- Manteau : bol, or.
- Robe : rouge, glacis rouge.
2. Polychromie postérieure (appliquée directement sur le bois dans les parties endommagées) :
- Manteau : bleu.
- Robe : rouge.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose ; lèvres : rouge ; yeux : brun.
Étiquette rectangulaire en papier, endommagée (inscription illisible).
Cette figure féminine mutilée était à l’origine une représentation de la Vierge à l’Enfant, comme l’indique le croissant de lune placé à ses pieds. Par la suite, l’Enfant Jésus a été supprimé, la main gauche restituée, les cheveux et la tête, qui devait porter une couronne, ont été retaillés. Suivant le type iconographique usuel en Allemagne à la fin du Moyen Âge, la Vierge à l’Enfant sur le croissant de lune est identifiée à la Femme décrite dans l’Apocalypse (« […] le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête. », 12, 1), qui échappe avec son enfant nouveau-né aux attaques du dragon (12, 3-6). Cette image mariale évoque la croyance en l’Immaculée Conception selon laquelle Marie a été conçue exempte du péché originel.
Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel) ?
Origine inconnue. Acquisition à Strasbourg, 1926. Musée des Arts décoratifs, Strasbourg (n° XXVI, 96). Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (MOND 478).
p. 55-56, n° 1057 (Origine inconnue. Alsace ? début du 16e siècle).
p.71, n° 385 (idem).