Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée par l'office des biens et intérêts privés (OBIP) ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires.
Statue au revers sculpté et polychromé, conçue pour être vue sur toutes ses faces. L’attitude frontale du Saint Florian laisse supposer qu’il était probablement placé à l'origine au couronnement d'un retable, plutôt que sur l’un des côtés de la caisse, comme saint protecteur « gardien de la caisse du retable » (en allemand Schreinwächter).
- Intervention de conservation, Anne Gérard-Bendelé, 2010.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.
- Radiographie, Elsa Lambert, Centre de Recherche et de Restauration des musées de France, 2023.
- Observation, Azzurra Palazzo, Centre de Recherche et de Restauration des musées de France, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (résineux) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité cylindrique sur la tête (diamètre 2 cm environ ; P. 5 cm environ) ; dessous de la base non accessible.
- Plusieurs fentes sur la base, certaines comblées par des flipots.
- Éléments assemblés : les doigts de la main droite (les deux dernières phalanges constituées d’une ou de deux pièces de bois) ; la partie externe du bras gauche, la main gauche et le seau constitués de deux pièces de bois, assemblés par collage et par deux clous (d’origine ou postérieurs ?) ; une partie de l’épaule gauche et du côté gauche du buste ; la lance, qui repose dans une encoche rectangulaire (1,5 x 3 cm environ) sur la base, est constituée de quatre éléments assemblés : la pointe inférieure, la hampe, le drapeau (assemblé à la hampe par une tige métallique) et la partie sommitale ; l’édifice en feu assemblé par collage et par un clou inséré sous la base ; une pièce de bois (H. 3 cm ; L. 3 cm) au bord de la base à senestre, au revers.
- Surface du sol et du tronc de l’arbre travaillée à la gouge.
- Principaux manques : une boucle de cheveux à dextre, la partie médiane du pouce de la main droite ; éclats sur les cheveux, les saillies de l’armure et l’édifice en feu.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) sur la semelle ajoutée sous la base.
- Interventions postérieures : au dos de la main droite, recollage (?) des doigts ; consolidation et recollage de la hampe sous le drapeau ; plusieurs clous pour consolider le drapeau et la partie sommitale de la lance ; au revers, un anneau métallique forgé, vissé et inséré dans une cavité cylindrique (diamètre 2,5 cm environ) comblée par une pièce de bois ; au revers, deux cavités (diamètre 0,2 cm environ), l’une à côté de l’anneau, l’autre au centre de l’épaulière droite ; ajout d’une semelle en bois sous la base (H. 2,5 cm environ).
Polychromie d’origine et intervention postérieure
1. Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Armure : bol rouge, or.
- Cotte de maille, baudrier, hampe de la lance : bol rouge, argent.
- Drapeau, chausses, flammes, intérieur des gantelets : rouge.
- Sol, eau : vert.
- Mur de l’édifice : sous-couche beige, gris.
- Encadrement des ouvertures de l’édifice : gris sombre.
- Toit de de l’édifice : brun rouge.
- Seau : brun.
- Cheveux : brun sombre.
- Carnations : rose ; rose plus soutenu sur les joues ; lèvres rouges ; sourcils brun ; yeux bruns ; paupières : bord supérieur brun et bord inférieur rose.
2. Intervention postérieure :
Application de vernis et de cire sur l’ensemble de la sculpture (polychromie très assombrie).
statue avec semelle et lance
statue
Florian, soldat romain chrétien, qui fut arrêté à Lorch, en Autriche, martyrisé et noyé dans l'Enns vers 304, était invoqué contre les incendies. Selon l'iconographie habituelle à la fin du Moyen Âge, il est représenté en armure, tenant d'une main la hampe d'une lance, ici sommée d'un drapeau, et de l'autre un seau d'eau. Il verse l'eau sur un petit édifice en feu placé à ses pieds.
Autriche, Tyrol
Origine inconnue. Commerce de l'art, Paris (?). Commerce de l'art, Berlin, Hans W. Lange (ventes des 3-4 décembre 1940 et 27-29 janvier 1943). Collection Hermann Goering (?). Entreposé au Central Collecting Point de Munich (n° 675). Transféré en France par le 2e convoi de Baden. Retenu par la 8e commission de choix du 17 juin 1953 (inv. 494). Attribué aux musées nationaux, département des Sculptures du musée du Louvre, par l'arrêté du 13 août 1951. Déposé au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon (inv. D. 957.3.1) par l'arrêté du 14 mars 1957. Fin de dépôt le 12 août 2021.
p. 64, n° 55 (Allemagne du Sud, fin du 15e siècle).