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Patin, Jacques

Statut
Publiée
Contributeur
cscailli
Dernière modification
11/10/2023 09:59 (il y a 6 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Patin
Prénom : 
Jacques
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
1532
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
1587
Lieu de mort : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
École artistique : 
Date d'activité : 
1555 - 1587
Période d'activité : 
Biographie
Commentaire biographique : 

Baptisé le 10 avril 1532, Jacques est le fils de Jean II Patin (m. 1555) et de Jeanne Josse (Paris, Bibliothèque nationale de France, NAF 12165, n°52171). Il épouse Marguerite Pennichot en 1555 et prend cette même année son frère Guillaume en apprentissage ; il est alors installé rue Saint-Avoye. L'année suivante un fils, George, naît ; François Clouet, ami et voisin est le parrain. S'ensuivent sept autres enfants jusqu'à Henri en 1579 ; seuls deux atteignent l'âge adulte. Rapidement, Jacques s'implique dans la vie de la corporation des peintres, élu juré en 1562 jusqu'en 1576 (Zvereva 2011).



Son activité est documentée à partir de 1556 : il travaille pour Antoine Montat, marchand qui lui commande deux enseignes et un guidon (Archives nationales (AN), MC/ET/XLIX/103, 22 février 1556). En 1559, il déménage rue Neuve-Sainte-Merri, travaille pour Pierre Fraguier à Vauhallan et participe également aux funérailles de Henri II avec François Clouet et Guyon Ledoux (Grodecki 1986). En 1567, il travaille sous les ordres de Lescot pour le décor du Louvre (Laborde 1850, p. 520). En 1570, il peint les plafonds et les cheminées de l'hôtel de Boisy (AN, MC/ET/XIX/244, 5 août 1570) et se met au service des Guise pour une commande non documentée mais pour laquelle il demande un paiement de 1113 livres (Guiffrey 1915, p. 53-54, n° 99). En 1572, il est encore redevable de François Clouet qui lui avait prêté 300 livres. En 1574, il apparaît dans les comptes de Henri III, à 70 livres annuels (Zvereva 2011). En 1577 il est nommé comme peintre de Henri III, pour lequel il est payé 17 livres pour son premier quartier de l'année - soit 68 livres annuels - et est payé 66 livres pour une commande à l'église Saint-Pierre de Poitiers pour une cérémonie de l'Ordre de Saint-Michel (Robert 1876). L'année suivante, il est également payé pour 19 petits « tableaux des armes des Chevaliers quit ont accompagné Sa Majesté à la feste de Saint-Michel en son chateau de Fontainebleau. » (

Ibid

). En 1578 toujours, il s'associe avec son frère Jean Patin pour des travaux de peintures " tant ordinaires qu'extraordinaires" dans les maisons du roi et de la reine. En 1581, il a également participé au Ballet de Balthasar de Beaujoyeulx pour les noces du duc de Joyeuse (Robert 1876). En 1584, ses gages montent à 100 livres annuels auprès de Henri III. Il travaille beaucoup pour Henri III au cloître et au monastère du bois de Vincennes (AN, MC/ET/LIV/110, 23 octobre et 5 décembre 1584), et en 1584 toujours, des travaux pour l'hôtel de Jérôme de Gondi à Saint-Germain-des-Près, puis en 1585 il réalise pour l'église de Saint Cloud une série de toiles peintes de la Vie de saint Cloud.



Dans les dernières années de sa vie, Jacques Patin est en relation avec les peintres Jérôme Baullery et Roger de Rogery. Une de ses dernières commandes est une série de peintures pour le château de l'Ermitage sur la colline de Chaillot pour Catherine de Médicis. Il est enterré au cimetière des Saints-Innocents le 28 mai 1587 et c'est sa veuve qui reçoit le paiement de 749 écus et 30 sols, soit plus de 2250 livres, dont la plus grande partie ne sera payée qu'après le règlement de la succession et des dettes de la Reine-mère en 1601 (AN, K/103, f. 52v).

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Cécile Scaillierez ; Céline Cachaud