Saint Antoine

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec élément assemblé.

- Surface de la base travaillée au tremblé.

- Revers évidé à l’herminette et à la gouge.

- Élément assemblé : main droite (manquante).

- Attaque d’insectes xylophages ; bois très endommagé.

- Manques : main droite ; extrémité de l’auriculaire de la main gauche ; un angle de la couverture du livre ; petite partie entre le bas de la robe et la base (bois trop aminci lors de la taille) ; nombreux éclats et manques, en particulier sur le visage, les saillies des plis et les bords du manteau.

Restes de la polychromie d’origine et de polychromies postérieures.

Description de la polychromie actuellement visible :

Préparation blanche.

- Robe : bleu.

- Manteau : rouge.

- Bonnet d’abbé : noir.

- Cochon : brun clair.

- Livre, barbe, cheveux, sourcils, chaussure, sol : brun noir.

- Carnations : rose pâle avec rehauts plus soutenus ; yeux brun clair.

Saint Antoine, l’ermite du désert d’Égypte dont les reliques apportées en Dauphiné sont à l’origine de la fondation de l’ordre hospitalier des antonins, se présente selon le type iconographique habituel. Coiffé d’un bonnet d’abbé, il porte une longue barbe et tient le livre de la règle de l’ordre dans la main gauche. De la droite, manquante, il devait tenir le tau, bâton en forme de croix potencée. À ses pieds, le cochon rappelle le privilège des antonins, obtenu en compensation des soins donnés aux malades, de laisser vaguer librement leurs porcs.

Provient du couvent des dominicaines de Schoenensteinbach (Haut-Rhin). Conservé par une famille locale après la suppression du couvent lors de la Révolution. Acquisition, 1899.

p. 66 (« Statuette en bois, polychromée, de saint Antoine, provenant du couvent des dominicaines de Schoenensteinbach. Trouvée dans une famille de ce village qui la conservait depuis l’époque de la Révolution. Hauteur 1,18 m. Époque de la Renaissance. Acquisition du Musée. »).