La Crucifixion ; La Mort de la Vierge ; La Mise au Tombeau
au niveau du chevet
Les scènes se déploient en largeur sur les trois lancettes de la baie 0 de l'église, en trois registres superposés : le premier est consacré à la Crucifixion, le second à la Déploration du Christ, et le troisième registre à la Mort de la Vierge. Au niveau inférieur, un quatrième registre, disparu, a été remplacé par une vitrerie losangée. L'ensemble est couronné d'un tympan restauré figurant Dieu le Père tenant le sceptre et le globe terrestre dans les mains, surmontant les dés ayant servi à jouer la tunique du Christ et l'aiguière rappelant le lavement des mains de Pilate, et encadré par deux anges tenant les instruments de la Passion (lance et éponge).
Cette verrière a été très remaniée au cours du temps. Il est d'ailleurs possible qu'elle provienne à l'origine d'une autre église, et qu'elle ait été ainsi conçue pour une baie plus petite. Des pièces de remploi datant du XVIe siècle ayant été repérées, il a été proposé de dater cette dépose originelle du XVIIe siècle, date à laquelle la verrière a pu être restaurée une première fois. D'autres fragments de remploi datant du XVIIe siècle, il est possible que la verrière ait été de nouveau remaniée à la fin du XVIIe. D'autres interventions ont également été repérées pour le XIXe siècle.
L'un des anges au niveau du tympan a été placé à l'envers (la face peinte vers l'extérieur) et doit donc être de provenance différente. Le personnage de Véronique au niveau de la Déploration porte une inscription avec la date de 1863.
ajout du personnage de Véronique au niveau de la Déploration
Après la seconde Guerre Mondiale, le bas du manteau de la Vierge du registre supérieur a été placé au registre inférieur.
usage de la grisaille pour les visages et les éléments d'architecture, jaune d'argent dans le pavement du sol et les cheveux, reprise à l'acide dans le détail de l'architecture, verre gravé au niveau du dais rouge du lit de la Vierge, sanguine
Maire M. Morey, Curé M. Anchin, 1863. Féron
L'inscription permet de dater le personnage de Véronique d'une intervention de 1863, ce qui est corroboré par les différences stylistiques repérées avec le reste de la verrière.
p. 53-54
p. 6-7