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mapons
Dernière modification
24/10/2024 10:28 (il y a 29 jours)
Titres
Titre : 
Saint Georges
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
AC 266
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Statue au revers sculpté et polychromé, conçue pour être vue sous toutes ses faces, à l’origine soit présentée au couronnement d’un retable, soit placée sur une console sur l’un des côtés de la caisse, comme saint protecteur (Schreinwächter, « gardien de la caisse du retable ») en pendant d’un autre saint en armure.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2020.

- Étude et intervention de conservation, Jennifer Vatelot, 2021.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?), avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre : 2 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non accessible.

- Éléments assemblés à l’origine : la lance (restituée) ; le turban, fixé par des chevilles (partie postérieure restituée) ; un élément manquant (plumet ?) fixé au centre sur le devant de la tête (cavité : diamètre 0, 5 cm, restes de cheville) ; le poignet et la main droite (doigts restitués) ; une partie de la manche gauche de la tunique, constituée de deux pièces de bois (lignes entrecroisées incisées dans le bois près du joint d’assemblage probablement pour favoriser l’adhérence d’une pièce de toile encollée) ; l’avant-bras gauche avec main et queue du dragon (extrémité restituée).

- Fentes, notamment sur la tête et au bas de la tunique.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive). 

- Principaux manques : partie arrière du bord de la manche droite de la tunique ; parties sur le cou du dragon et au bord de ses oreilles ; éclats sur les cheveux, le turban, les bords de la tunique, le dragon et la base ; usures sur les cheveux au revers de la tête.

- Interventions postérieures : côté dextre de la tête, clou forgé inséré pour consolider la partie de la chevelure fragilisée par une fente ; sur le cou du dragon, traces de retaille ? ; restitution de la lance, de la partie postérieure du turban, des doigts de la main droite, de l’extrémité de la queue du dragon et de deux parties de la base à l’avant et à l’arrière ; main droite refixée avec une vis ; fixation de la sculpture sur un socle en bois peint en noir (H. 2,5 cm ; L. 30 cm ; P. 21,5 cm ; cinq clous).

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Restes de polychromie d’origine et de polychromie postérieure (19e siècle)

1. Polychromie d’origine :

Préparation blanche, couche d’encollage.

- Armure : bol rouge orangé, argent.

- Cotte de mailles : mixtion ocre jaune, argent.

- Bord de la cotte de mailles autour du cou, bord de la grève en bas de la jambe droite : or

- Turban : argent (?) et mixtion ocre jaune, or, glacis vert.

- Cheveux : mixtion ocre jaune, or.

- Manches et « jupe » de la tunique, bande centrale verticale du corsage : bol rouge orangé, or.

- Bordure des manches et de la jupe de la tunique : rouge vif, glacis rouge (limite de la bordure indiquée par une ligne incisée dans la préparation, qui est plus épaisse sous ces couches rouges).

- Corsage et haut des manches de la tunique : bol rouge orangé, argent, couche blanche avec motifs tracés a sgraffito.

- Revers de la tunique : sous-couche noire, bleu (azurite ?).

- Ceinture : noir.

- Corps du dragon : vert vif, glacis vert avec motifs noirs.

- Ventre, yeux du dragon : mixtion ocre jaune avec traces de dorure (pupille noire).

- Oreilles, gueule et anus du dragon : rouge, glacis rouge.

- Dents du dragon : blanc.

- Carnations du saint : fine couche rose (probablement sous-couche des carnations), couche rose pâle, rose plus soutenu sur les joues et le menton ; lèvres rouges, sourcils bruns, yeux bruns avec petite touche blanche pour indiquer le reflet de la lumière, paupières cernées de brun.

2. Polychromie postérieure après suppression partielle de la polychromie d’origine, notamment sur les parties dorées, en épargnant le corsage argenté et la bordure rouge de la tunique, le visage du saint et le dragon.

- Cheveux : noir.

- Armure, manches et jupe de la tunique : gris.

- Vernis (?) sur l’ensemble de la sculpture.

Dimensions
Hauteur : 
84
Largeur : 
34
Profondeur : 
18
Unité de mesure : 
Hauteur : 
98
Largeur : 
34
Profondeur : 
21,5
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

avec la lance et le socle rapportés postérieurement

Inscriptions
Type d'inscription : 
Commentaire Type d'inscription : 

étiquette en papier blanc bordée de filets bleus avec inscription manuscrite à l’encre

Transcription : 

Monsieur / Guichard / Macon

Emplacement : 
au revers sur le corps du dragon.
Commentaire Inscriptions : 

Guichard est nom de l’époux de la fille du collectionneur Louis Girard.

Représentations
Indexation Garnier-SMF : 
Commentaire Représentations : 

L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille, tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Debout, le jeune guerrier imberbe aux cheveux ondulés tient d’une main la queue du dragon et de l’autre enfonce sa lance dans la gueule du monstre terrassé à ses pieds. Coiffé d’un turban (orné d’un plumet disparu ?), le saint porte sur son armure médiévale une tunique, ou jaque, d’un type particulier. Ce vêtement à l'encolure carrée et aux larges manches, ajusté sur le buste et s'évasant en nombreux plis, est un élément caractéristique des représentations de saints guerriers dans les années 1510-1530. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril. À l’origine, ce Saint Georges était peut-être placé sur une console flanquant l’un des côtés de la caisse d’un retable, comme saint protecteur (Schreinwächter, « gardien de la caisse du retable ») en pendant d’un autre saint en armure tel saint Florian.

Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 

Attribution à un sculpteur du Tyrol du Sud vers 1515-1525 par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2020).

Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1515 / 1525
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Autriche, Tyrol du Sud (Südtirol, actuellement Italie, Haut Adige).

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
2016
Collection : 
Commentaire Historique de collection : 

Origine inconnue. Collection Louis Girard (mort à Paris en 1899) au château de Byonne à Sologny (Saône-et-Loire) près de Mâcon (le Saint Georges était présenté à l’entrée du chœur de la chapelle du château, en pendant du Saint Florian AC 272). Legs de la fille de Louis Girard, Marguerite-Jeanne Girard-Guichard (morte le 19 janvier 1942, épouse de Camille-Vincent Guichard, mort à Paris en 1935) à l’Académie de Mâcon, 1935, 1938 et 1939. Vente du château de Byonne, transfert de l’œuvre à Mâcon à l’hôtel de Senecé, propriété de l’Académie de Mâcon, juin 1942. Présentation dans les salles de l’hôtel de Senecé, 1945 (?). Transfert de propriété de l’Académie de Mâcon au Musée des Ursulines, 26 mars 2016.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

Œuvre inédite.

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse