La Vierge de l'Annonciation
Élément d'un groupe de l’Annonciation.
Restauration, Dominique Faunières, 1991.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (probablement tilleul) avec éléments assemblés.
-Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique ; dessous de la base non accessible.
-Éléments assemblés : les mains (manquantes), pièce de bois sculptée fermant l’évidement au revers.
-Détails sculptés à la surface du bois : motifs imitant des perles sur les galons torsadés du cercle de tête.
-Importante attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois endommagé, en particulier sur la tête, le buste et à la base ; galeries creusées par les insectes en surface du bois.
-Principaux manques : les mains et une partie du bord des manches de la robe ; plusieurs parties des cheveux sur la tête et l’extrémité de certaines mèches sur le buste et le dos ; une partie du haut du revers, depuis la tête (fente) jusqu’à la pièce de bois fermant l’évidement ; la partie inférieure de cette pièce de bois et une partie de la base au revers ; plusieurs parties saillantes des plis du manteau, notamment en bas à dextre ; éclats sur le cercle de tête, les cheveux, les bords des vêtements et sur la base.
Sculpture polychromée à l’origine. Bois décapé : suppression d’une polychromie (du 19e siècle ?) vers 1970.
Restes d’une couche noire postérieure sur les cheveux et les vêtements.
Lèvres rouges, iris et sourcils bruns, sclérotique blanche : restes de la polychromie postérieure supprimée ou d’une polychromie plus ancienne, voire d’origine ?
L’évangile de Luc (1, 26-38) fait le récit de la scène de l’Annonciation. La Vierge, qui fléchit les genoux pour accueillir l'ange, avait les mains (manquantes) levées en signe d'étonnement devant le messager céleste (Luc 1, 29).
sculpture attribuée à l’entourage de Veit Stoss, provenant du groupe de l’Annonciation auquel appartient un Ange conservé dans le chœur de l’église Notre-Dame de Nuremberg (Sophie Guillot de Suduiraut, 1991 et 1998).
Franconie (Franken), Nuremberg (Nürnberg)
Origine inconnue. Acquisition auprès de M. Vuylsteke, 1876.
« Vers 1500, style germanique, M. Enlart ».
p. 49, n° 316 (style germanique, début du 16e siècle).
p. 23-24 (Christian Rauch : « […] née dans la zone d’influence, et peut-être dans l’atelier, du grand Maître nurembourgeois Veit Stoss. […] Les brillantes couleurs d’origine, bien que recouvertes stupidement d’un enduit, sont encore visibles. ») ; p. 25 (Jacques Guillouet : « La polychromie […] s’est avérée fausse […] il apparaissait au-dessous que le tilleul sculpté avait été à l’origine laissé au naturel, avec simplement le dessin des yeux et des sourcils et une touche de rose pour les lèvres. […] Celle de notre statue [la polychromie] ne fut, sans doute, appliquée qu’au XIXe siècle […]. Tout cela a pu être enlevé : « brillantes couleurs d’origine […] et mains rapportées. »).