Saint en armure

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (demi-bille, tilleul ?), avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l'étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique (diamètre : 2 cm environ) comblée par une pièce de bois, dans laquelle a été ménagée une seconde cavité (diamètre : 0,8 cm environ) ; sous la base, plusieurs cavités (une dizaine), peut-être des traces d’étau pour certaines.

- Éléments assemblés : les mains ; la gauche enserre le pommeau d’une épée.

- Surface du sol travaillé au tremblé.

- Traces de fixation (d’origine ?) d’éléments rapportés : une cavité de chaque côté deux de la tête, à hauteur des oreilles.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : la lame de l’épée ; le bord inférieur du manteau au revers à dextre ; éclats sur les boucles des cheveux, les mains et le manteau.

- Interventions postérieures : une cavité et un piton à vis (20e siècle) au revers.

Polychromie d’origine en partie recouverte par une polychromie postérieure (19e siècle ?), bois en grande partie décapé sur le visage.

1. Polychromie d’origine :

- Préparation blanche.

- Armure : bol, argent.

- Manteau : rouge mat, glacis rouge ; bordure : bol, or ;

- Revers du manteau : bleu (azurite).

- Sol : vert mat, glacis vert.

- Carnations : rose pâle.

2. Polychromie postérieure :

- Manteau : préparation blanche, rouge vif ; bordure : brun.

- Revers du manteau : bleu-gris.

- Sol : vert

- Cheveux : noir.

- Carnations : rose soutenu.

à l'encre noire au pochoir : numéro d’inventaire du musée des Beaux-Arts de Strasbourg

tampon à l'encre noire du musée des Beaux-Arts de Strasbourg

L’identification de ce saint en armure est incertaine en l’absence d’attribut distinctif, comme le dragon vaincu par saint Georges. De la main droite, il semble esquisser un geste de bénédiction ou montrer l’objet qu’il tient dans la gauche, vraisemblablement une épée, lame pointée vers le haut. Ces gestes ne sont pas habituels dans les représentations de divers saints en armure, notamment saints Georges, Michel ou Florian qui répètent souvent les mêmes types iconographiques en Allemagne à la fin du Moyen Âge.

Origine inconnue. Commerce de l’art, K. Wentz, antiquaire à Strasbourg. Acquisition, 1916. Musée des Beaux-Arts, Strasbourg (inv. n° 670). Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (inv. MOND 450).

p. 50-51, n° 1049 (Saint Georges (?), provenance inconnue (Alsace ?), vers 1500).

p. 67, n° 357 (Saint Georges, Alsace (?), vers 1500).