Saint Jean l'évangéliste
Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 2000.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Pantxika Béguerie-De Paepe, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre : 0,8 cm) ; traces non visibles sous la base (réfections).
- Éléments assemblés à l’origine : les deux mains (disparues) assemblées dans des cavités creusées à l’extrémité des avant-bras.
- Flipots probablement d’origine, comblant des fentes radiales sur les faces latérales de la sculpture.
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive) : surface du bois très endommagée par les galeries et les trous d’envol des insectes.
- Principaux manques : mèches de cheveux, mains, partie antérieure du pied droit et partie latérale dextre de la base ; éclats sur les cheveux et les vêtements.
- Interventions postérieures (19e-20e siècles) : restitution de plusieurs éléments en bordure du manteau, d’une partie du pied gauche et de la majeure partie de la base (conservant un petit élément d’origine incrusté à l’avant, et des parties d’origine à dextre et au revers) ; nombreux comblements (poudre de bois et colle) des galeries et des trous d’envol des insectes ; sous la base, deux cavités cylindriques (diamètre : 1 cm environ) pour fixer la sculpture sur un socle (20e siècle).
Bois décapé (décapage effectué au 20e siècle).
Vestiges de polychromie :
Préparation blanche.
- Manteau : bol (?), bleu (postérieur).
- Revers du manteau : rouge vif.
Restes de la couche brun sombre posée après le décapage, qui a imprégné le bois et a été allégée lors de la restauration de 2000.
Malgré la perte de ses mains et de son attribut, l’apôtre Jean est reconnaissable à son visage imberbe et à son abondante chevelure bouclée. Dans sa main gauche, il devait tenir un calice qu’il bénissait de la dextre. Cet attribut évoque l’épisode de l’épreuve du poison relatée dans la Légende dorée. Le prêtre du temple de Diane à Éphèse déclara qu’il se convertirait si un poison mortel ne faisait aucun mal à saint Jean. L’apôtre prit la coupe empoisonnée, se protégea par un signe de croix, et but tout le poison qui resta sans effet.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)
Origine inconnue. Vente Sotheby's, Londres, 1998. Pierre-Richard Royer, antiquaire, Paris, 1998-1999. Acquisition avec participation du Fonds régional d’acquisition pour les musées (FRAM), 1999.
n° 29 (Bâle, vers 1520, attribué à Martin Hoffmann).
Attribué à Martin Hoffmann ou à son atelier, vers 1515.
p. 45, 313 (idem).