dépôt de la Confrérie Saint-Sébastien de Dambach-la-Ville au Musée Unterlinden de Colmar
Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 2007.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul), avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre : 2 cm environ) comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non observé (non accessible).
- Revers évidé à la gouge et à l’herminette.
- Base polygonale.
- Éléments assemblés à l’origine : trois faisceaux de rayons (disparus) insérés dans trois cavités sur la tête de l’Enfant, une cavité sur le dessus et une de chaque côté.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : sexe de l’Enfant Jésus et extrémité de sa main droite ; partie antérieure dextre de la base.
- Interventions postérieures : sexe de l’Enfant arasé ; sculpture peut-être revêtue d’une étoffe fixée par des clous (traces sur le buste de la Vierge et sur l’Enfant) ; lors du décapage de la sculpture (entre 1999 et 2002), surface abrasée et retaillée à l’aide d’un outil électrique, principalement sur les drapés, les saillies et les fonds des plis, sur toute la partie arrière de la tête de l’Enfant (les boucles ont entièrement disparu), sur le voile et la chevelure de la Vierge côté dextre.
Bois décapé ; vestiges de la polychromie d’origine et de polychromies postérieures.
1. Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Manteau : bol, or.
- Cheveux de la Vierge et de l’Enfant : mixtion, or.
- Robe : décors moulés et appliqués, dits « brocarts appliqués ».
- Revers du manteau : sous-couche noire, bleu (azurite ?).
- Voile : blanc.
- Lèvres : rouge (traces de la polychromie d’origine ou de la polychromie postérieure ?).
2. Polychromie postérieure (19e siècle ?) :
Préparation blanche.
- Manteau : blanc.
- Revers du manteau : bleu clair.
- Robe : rose.
- Cheveux : brun clair.
- Lèvres : rouge (traces la polychromie d’origine ou de la polychromie postérieure ?).
3. Interventions postérieures :
- Application d’une épaisse couche brune uniforme (visible sur une photographie de 1989, du Service régional de l’Inventaire général en Alsace).
- Décapage brutal de la sculpture, réalisé entre le vol de l’œuvre en mai 1999 et sa redécouverte en 2002, laissant subsister des vestiges de polychromies dans les creux et sur le voile.
La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : « le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Âge, évoque la croyance en I'Immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel).
L’Enfant Jésus à demi allongé se présente de face, tourné vers les fidèles, la main droite posée sur un genou, l’autre saisissant un pan du voile de la Vierge. Cette attitude suit un type iconographique interprété en variantes et styles divers en Allemagne du Sud au 15e siècle et au début du 16e, par exemple en Franconie dans l’atelier ou l’entourage de Tilman Riemenschneider.
Rhin Supérieur (Oberrhein), Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau) ? Strasbourg ?)
Provenant de l’église paroissiale Saint-Étienne de Dambach-la-Ville (Bas-Rhin). Après l’incendie de l’église paroissiale en 1862, sculpture transférée dans la chapelle de pèlerinage Saint-Sébastien à Dambach-la-Ville. Volée le 12 mai 1999, retrouvée le 15 mai 2002 dans une chapelle près de Hilsenheim (Bas-Rhin). Dépôt de la Confrérie Saint-Sébastien de Dambach-la-Ville au Musée Unterlinden de Colmar, 2006 (remplacée par une copie dans la chapelle Saint-Sébastien).
p. 14-15 (proviendrait de l’ancienne église paroissiale foudroyée en 1852, 15e siècle).
p. 85-86 (vers 1520, attribué au sculpteur de Sélestat Paul Windeck, recommandé en 1520 aux habitants de Dambach par le Magistrat de Sélestat).
p. 13