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Statut
Publiée
Contributeur
lbrosse2
Dernière modification
10/07/2024 13:45 (il y a 2 mois)
Titres
Titre : 
La Dormition de la Vierge
Type de titre : 
Titre : 
La Mort de la Vierge
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
SB.13
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Sculpture provenant de la caisse ou de la prédelle d’un retable.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Étudeet restauration : Anne Gérard-Bendelé, Aubert Gérard, 1991.

- Analyse de la polychromie, Laboratoire de Recherche des Musées de France, Sylvie Colinart, 1991.

- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.

- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Juliette Levy-Hinstin, Pantxika Béguerie-De Paepe, 2021.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Haut-relief constitué de trois pièces principales de bois (tilleul), avec éléments secondaires assemblés.

- Largeur des trois pièces principales, assemblées verticalement : 27 cm (pièce senestre), 42 cm (pièce médiane), 39 cm (pièce dextre).

- Plusieurs éléments assemblés aux pièces principales : en haut à senestre, une pièce (H. 40 cm, L. 26 cm, P. 3 cm ; deux traces de chevilles) mise en renfort au revers du relief ; au centre en bas, une pièce (H. 23 cm, L. 25 cm) encastrée dans l’épaisseur du relief ; au centre en haut, une pièce sculptée dans sa partie supérieure (Dieu le Père et âme de la Vierge ; H. 35 cm, L. 15 cm environ), fixée par deux vis (20e siècle), et complétée par une autre pièce (partie dextre et main droite de Dieu le Père ; H. 20 cm, L. 7,5 cm environ) ; à dextre en haut, une pièce sculptée dans sa partie supérieure (deux apôtres ; H. 30 cm, L. 20 cm environ), maintenue par des chevilles et par deux pattes métalliques d’origine fixées par des clous forgés (et trois clous du 20e siècle).

- Revers partiellement évidé à l’herminette dans les parties les plus épaisses (au centre et à dextre dans la moitié inférieure) et localement ajouré en bas, à senestre et au centre ; dessous de la base partiellement repris à la gouge.

- Traces de fixation (chevilles) sur les chants latéraux du relief.

- Forte attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive), bois très endommagé.

- Principaux manques : angles du dais du lit de la Vierge ; annulaire et auriculaire de la main droite de l’apôtre chauve à senestre, et partie senestre de sa tête ; main droite, partie de la barbe et du menton de l’apôtre assis à senestre sur le banc ; majeur, annulaire et auriculaire de la main droite de la Vierge ; index et majeur de la main droite de Dieu le Père ; majeur et auriculaire de la main gauche de saint Pierre et son goupillon ; main droite et encensoir de l’apôtre joufflu à dextre, une partie des chaines de l’encensoir et extrémité de l’auriculaire de la main droite de cet apôtre ; extrémité du majeur de la main gauche de l’apôtre tenant la navette à encens, extrémité de quatre doigts de la main droite de cet apôtre (index, majeur, annulaire, auriculaire), et une partie du couvercle de la navette (ou d’un brandon ?) ; partie dextre de l’anse du seau à eau bénite ; nombreux éclats sur les visages, les barbes et chevelures, les vêtements et les étoffes du lit, les livres et autres accessoires, la base.

- Interventions postérieures : pièce de toile (H. 12 cm, L. 9 cm) collée au revers sur une fente (19e siècle ?) ; deux pièces de bois triangulaires ajoutées à la base, l’une à senestre sous le banc, l’autre en bas du joint d’assemblage dextre près du pied de l’apôtre juvénile lisant ; collage de quatre cales en bois pour stabiliser la sculpture (lors de la restauration de 1991).

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Vraisemblablement polychromie partielle à l’origine ; polychromie actuelle posée sur les cassures et sur les chants latéraux du relief, donc sans doute postérieure à la dépose de la sculpture, enlevée de son retable peut-être au 19e siècle (?).

1. Polychromie partielle d’origine :

Encollage ; absence de préparation.

- Lèvres : rouge.

- Sourcils et pupilles : noir.

2. Polychromie postérieure (19e siècle ?) :

Préparation blanche (carbonate de calcium et colle protéinique).

Encollage (colle protéinique).

- Vêtements des personnages : rose (blanc de plomb, vermillon, carbonate de calcium), bleu clair, blanc, vert ou rouge.

- Lit de la Vierge : bleu (coussin, couverture, dais) ; vert (tenture du dais).

- Franges du dais, bordures de la couverture du lit, du chapeau rouge d’un apôtre et de plusieurs vêtements : restes d’or ou de poudre de cuivre (?).

- Livres : pages blanches avec lignes noires.

- Barbes et chevelures : brun sombre ou brun clair.

- Carnations : rose pâle.

Dimensions
Hauteur : 
80
Largeur : 
108
Profondeur : 
21
Unité de mesure : 
Inscriptions
Type d'inscription : 
Transcription : 

121

Emplacement : 
au revers, sur la pièce de renfort senestre
Commentaire Inscriptions : 

à la peinture noire sur une pancarte en bois (H. 3,5 cm, L. 6,5 cm) fixée par deux clous

Type d'inscription : 
Transcription : 

Rodern / Rodern.

Emplacement : 
au revers, sur la pièce de renfort senestre
Commentaire Inscriptions : 

au crayon.

Représentations
Indexation Garnier-SMF : 
Commentaire Représentations : 

Des récits apocryphes, largement diffusés à partir du 6e siècle et repris par Jacques de Voragine au 13e siècle, relatent les derniers moments de la vie de la Vierge : la Dormition (en latin dormitio, du verbe dormire, dormir), dite aussi transitus (passage), suivie de l’Assomption (assumptio, du verbe assumere, prendre). Les textes décrivent comment les apôtres, y compris saint Paul, qui étaient dispersés à travers le monde, se trouvent miraculeusement rassemblés autour de la Vierge expirante, puis comment Marie s’élève vers les cieux. Selon l’iconographie usuelle aux 15e et 16e siècles, la sculpture représente la scène dans la chambre de la Vierge. Les accessoires et les éléments du mobilier sont inspirés de la vie quotidienne, tel le ciel de lit garni de franges sous lequel la Vierge est à demi étendue. Les livres de prière, l’eau bénite, l’encens et le cierge rappellent les pratiques rituelles auprès des mourants ou des défunts.

Aux douze apôtres se joint, au centre de la composition, le Christ bénissant, portant l’âme de la Vierge figurée sous la forme d’une fillette. Cet ajout souligne le caractère mortel de la Vierge, dont seule l’âme serait montée au ciel. Une autre tradition est en faveur de la croyance en l’immortalité de Marie qui aurait été prise (assumpta) au ciel, corps et âme réunis.

Neuf apôtres sont groupés près du Christ, au centre et à dextre : à l’arrière-plan apparaissent les têtes de quatre apôtres ; au plan médian, saint Jean, reconnaissable à son type juvénile et à sa chevelure bouclée, maintient le cierge dans la main de la Vierge ; à ses côtés, saint Pierre, identifiable à ses habits liturgiques, chape pontificale, étole et aube, qui le signalent comme chef de l’Église, porte un livre et tenait sans doute un goupillon dans sa main droite ; puis un apôtre imberbe aux joues rondes, balance un encensoir (brisé, ainsi que sa main droite) et un apôtre barbu porte une navette à encens ; au premier-plan au pied du lit, devant un seau à eau bénite, est assis un apôtre juvénile lisant dans un livre ouvert. Trois apôtres sont placés à senestre : assis sur un banc au premier plan, deux apôtres feuillètent ensemble un livre ; debout près du lit, un apôtre tient un livre ouvert et lève la main droite comme s’il commentait sa lecture ; chauve et barbu, il pourrait être identifié à saint Paul et, dans cette éventualité, remplacerait saint Thomas, dont l’absence est mentionnée dans certains récits. Suivant la tradition, les pieds nus des apôtres rappellent la mission évangélisatrice des disciples du Christ, auxquels est demandé de se dépouiller de leurs biens et de partir vêtus d’une seule tunique, sans chaussures ni bâton (Matthieu, 10, 9-10). Les apôtres portent néanmoins des manteaux et des robes, avec parfois des détails vestimentaires à la mode comme les larges manches plissées de l’apôtre à l’encensoir, et deux d’entre eux sont coiffés d’un chapeau.

Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1520 / 1525
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel).

Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Commentaire Lieu de création : 

Les deux apôtres, assis sur un banc au premier plan à senestre, reprennent l’emplacement et les attitudes de deux docteurs dans la gravure de Dürer « Jésus parmi les docteurs », vers 1503-1504, de la suite de la Vie de la Vierge (B. 91) d’Albrecht Dürer.

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
1901
Commentaire Historique de collection : 

Provient de l’église paroissiale Saint-Laurent de Roderen (Haut-Rhin). Acquisition, 1901.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 97, n° 1003 (fin du 15e siècle. Fabrique de l’église de Rodern près de Thann).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 23, 61 (provenant de l’église de Roderen, près de Thann, fin du 15esiècle).

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse