Sculpture provenant de la caisse d'un retable. L’Enfant Jésus a été restitué entre 1865 et 1875 par Weiss dans l’atelier de Théophile Klem à Colmar.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre : 2 cm environ) ; dessous de la base non accessible.
- Revers évidé : non accessible.
- Éléments assemblés : l’Enfant Jésus (restitué) constitué de plusieurs pièces de bois.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois endommagé, galeries d’insectes ouvertes en surface du bois décapé.
- Principaux manques : le bord du voile sur le dessus de la tête de la Vierge et les parties senestres du voile et des cheveux ; une partie du bord de la paupière inférieure de l’œil gauche de la Vierge ; le poignet et la main gauche de l’Enfant, l’extrémité de l’index de sa main droite et du pouce de son pied gauche ; l’extrémité de la pointe dextre du croissant de lune ; plusieurs manques et percements dans les plis du manteau de la Vierge, notamment sur le bord dextre, au-dessous de la main gauche, et dans le bas à senestre ; nombreux éclats et usures sur les cheveux, les saillies des plis et les bords des vêtements.
- Interventions postérieures : restitution de l’Enfant entre 1865 et 1875 par Weiss dans l’atelier de Théophile Klem à Colmar (d’après une inscription manuscrite sur l’œuvre).
Bois décapé. Vestiges de polychromie.
Préparation blanche.
- Carnations : rose : yeux de la Vierge : pupilles noires, iris gris cernés de brun-gris sombre (couches appliquées sur le bois, sans préparation).
Das Jesuskindlein war bis 1865 ganz nackt. Das jetzige ist von Weiss bei Klem gemacht. Die Madonna kommt von Hartmannsweiler, 1875.
L’Enfant Jésus était complètement nu jusqu'en 1865. L’Enfant actuel a été fait par Weiss chez Klem. La Vierge provient de Hartmannswiller, 1875.
au crayon
La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : « le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Âge, évoque la croyance en I'Immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel). La lune, astre maléfique, est le signe des égarements du monde terrestre que domine la Vierge, considérée comme la « nouvelle Ève » qui écrase la tête du serpent tentateur, selon la prédiction de la Genèse (3, 15). L’Enfant Jésus est ici une restitution du 19e siècle.
Rhin supérieur (Oberrhein), Strasbourg ?
Provient de Hartmanswiller (Haut-Rhin). Collection Winckler, Colmar. Acquisition à la vente de la collection Winckler à Colmar, 1908. Musée des Beaux-Arts, Strasbourg (n° 576). Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (MOND 454).
p. 85, n° 408.
p. 62, note 1 (« La Vierge d’Hartmannswiller […] Elle faisait autrefois partie de la collection privée du conservateur Winkler, de Colmar, et a été acquise par le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg. La conservation est parfaite, excepté l'Enfant qui est une restauration du XIXe siècle. »).
p. 37-38, n° 1030 (« La Vierge et l’Enfant […]. L’Enfant a été remplacé en 1865 comme le dit une inscription au crayon qui indique aussi la provenance de la pièce : " Das Jesuskindlein war bis 1865 ganz nackt. Das jetzige ist von Weiss bei Klem gemacht. Die Madonna kommt von Hartmannsweiler, 1875 ". Provenance : Hartmannswiller (Haut-Rhin). Vers 1500 […]. Musée des Beaux-Arts. Inv. 576. Achetée en 1908 à la vente de la collection Winkler, à Colmar. »).