Statuette sculptée et polychromée sur toutes ses faces provenant probablement du couronnement d’un retable.
- Intervention de conservation, Pascale Klein, 1991.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2007.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2011.
Sculpture taillée dans une pièce principale de peuplier, avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre : 2,2 cm environ) postérieurement recouverte par du papier collé ; dessous de la base non accessible.
- Base : surface du sol travaillée à petits coups de gouge à lame étroite.
- Éléments assemblés : les deux mains (disparues).
- Traces de fixation au couronnement du retable : percement cylindrique (diamètre : 1,7 cm) au centre de la base.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : mains (main droite encore présente sur la photographie reproduite dans la publication de 1979) ; partie avant de la base ; éclats sur la couronne, les cheveux, les vêtements et la base.
- Interventions postérieures : papier collé sur le dessus de la tête (peut-être une étiquette lacunaire avec reste d’inscription) ; sculpture vissée au 20e siècle sur une planchette rectangulaire.
Polychromie d’origine lacunaire :
- Préparation blanche.
- Manteau : rouge.
- Revers du manteau : bleu.
- Périzonium : blanc.
- Couronne : brun.
- Cheveux et barbe : brun noir.
- Sol : vert.
- Carnations : rose soutenu ; lèvres, sang coulant de la plaie sur le buste : rouge ; yeux, bord supérieur des paupières et sourcils : brun.
étiquette en papier, lacunaire, lettres imprimées, encre noire
[…] gu […]
peut-être une étiquette de transport
Le thème iconographique de « l’Homme de douleur » (en allemand Schmerzensmann) est répandu en Allemagne depuis le 14e siècle. Le Christ, figuré debout, montre les stigmates de la Crucifixion sur son torse, ses mains et ses pieds. Il porte la couronne d’épines et un grand manteau, attributs d’une royauté mise en dérision. La figure intemporelle du Christ de douleur est une image symbolique de la Passion du Christ, évocatrice des souffrances du supplice.
Attribution à un sculpteur tyrolien de l’atelier ou de l’entourage de Hans Klocker (cité à Brixen de 1478 à 1498) par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2007). L’emploi de bois de peuplier, certains détails de l’exécution et le style de la sculpture indiquent une origine tyrolienne. Le type masculin et le travail du de la surface du sol évoquent des sculptures du Tyrol du Sud de Hans Klocker et de son entourage.
Autriche, Tyrol du Sud, Südtirol (actuellement Italie, Haut Adige)
Origine inconnue. Collection d'Auguste-François Alfred Béthouart (1839-1907) et de son épouse née Augustine Marie Pauline Chauveau. Legs de cette dernière, 1933.
p. 10 (« Christ aux outrages […]. France 16e-17e »).