Relief appliqué sur la face interne du volet (dextre ?) d’un retable.
Sculpture taillée dans une pièce de bois, avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre : 2 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois ; non observables sous la base (semelle ajoutée).
- Éléments assemblés à l’origine : la main droite (?) ; un élément fixé sur le cou du diable (cavités : traces de fixation ?), peut-être une chaîne (disparue) reliée à la main droite du saint.
- Sur la face et le revers du relief, plusieurs cavités et quelques percements de fonction indéterminée : traces de fixation du relief sur le volet ? traces de fixation d’éléments rapportés ? interventions postérieures ? actes iconoclastes ?
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive), bois très endommagé sur la partie inférieure du relief.
- Principaux manques : bords de la base ; extrémité des pattes du démon et du pied du saint ; nombreux éclats sur les cheveux, le bord de la dalmatique et les plis de l’aube.
- Interventions postérieures : restitution de l’extrémité du nez (?) ; semelle en bois fixée sous la base.
Polychromie postérieure (avec restes de polychromie d’origine ?).
Polychromie actuellement visible :
Préparation blanche.
- Dalmatique, manche droite de l’aube : dorure.
- Revers et bords de la dalmatique : bleu.
- Amict, aube : noirâtre.
- Diable : noir et localement rouge.
- Cheveux : brun.
- Carnation : beige rosé.
Cluny
à la peinture noire
Le diacre, tonsuré, vêtu d’une dalmatique et d’une aube avec amict, portant un manipule, domine la figure d’un diable accroupi à ses pieds. Cet attribut spécifique permet d’identifier saint Cyriaque qui délivra du démon la fille de l’empereur Dioclétien et fut décapité à Rome au début du 4e siècle. Invoqué comme exorciste et contre les attaques du démon, notamment à l’heure de la mort, saint Cyriaque était rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel) ?
Origine inconnue. Acquisition, vente Collection Émile Gaillard 1821-1902, Paris, 1904. Inventorié en 1906.
p. 29, n° 285 (« Un saint Diacre. Art allemand, commencement du XVIe siècle » ; mention manuscrite : acquis par « Cluny Harocourt [sic] » pour 370 francs).