Au-dessus de l'actuelle sacristie, qui était au XVIe siècle la chapelle du Saint-Sépulcre.
Des interprétations très diverses de la scène ont été faites : on y a vu une représentation du Concile de Trente, une entrevue du pape Léon X et de François Ier, ou bien une figuration du Concile d’Étampes en 1130. Il s’agit en réalité d’un Ecce Homo : Pilate figure à gauche sur les marches de son palais, au fond duquel se distingue une Flagellation, tandis qu’à droite figurent des soldats ainsi que deux personnages élégamment vêtus, dont l’un est Caïphe. Une inscription en caractères gothiques court au-dessus de la tête de Pilate, « Ecce Homo » ; une deuxième, « Crucifige eum », sort de la bouche de l’homme au manteau rouge à droite, laissant finalement peu de place au doute quant à l’identification de la scène. Seul manque le personnage principal, le Christ, ce qui a dû induire en erreur les observateurs. Ce dernier était en réalité sculpté au centre de la composition, à l’emplacement de la statue actuelle. En témoigne le compte de fabrique conservé pour les années 1513-1515 (Archives communales d’Étampes, Fonds ancien, cote 178), qui indique que le sculpteur Claude Chantereau a fourni un Ecce homo dont la polychromie doit être assurée par le peintre Henri Requin, qui est également chargé du reste de la peinture de la scène. Le thème de l’Ecce Homo constitue par ailleurs une bonne introduction à la chapelle du Saint-Sépulcre et aux monuments qui y avaient été sculptés à la même période, représentant, au-delà du Sépulcre, le Calvaire et les Enfers.
Le groupe des personnages placés à droite est tiré de l’Ecce Homo de la Grande Passion de Dürer (1498). La situation de Barabas, représenté derrière les barreaux de sa cellule dans le coin inférieur gauche, reprend également un motif cher à Dürer.
Enfin, quatre écus armoriés complètent la composition : à droite ceux du roi de France et du comte d’Étampes, à gauche ceux de Claude de France et de Jean de Foix. Ce dernier posséda le comté d’Étampes de 1475 jusqu’à sa mort en 1500, ses armes sont donc représentées à titre posthume. Claude de France hérita quant à elle du comté d’Étampes en 1515 à la mort d’Anne de Bretagne.
Peinture à l'huile avec traces de dorures, tantôt directement sur la pierre, tantôt sur un enduit très épais.
Ecce Homo
Crucifige eum
p. 90-95
p. 49-52
p. 244-245