Repos de Vénus et Adonis après la chasse

La fresque, peinte sur la hotte de la cheminée de la « salle d’Adonis » du château de Chareil, tire son inspiration des Métamorphoses d'Ovide, tout comme l'ensemble du cycle qui décore les chambres du premier étage du château de Chareil. Dans cette scène particulière est représenté le Repos de chasse d’Adonis et Vénus, se déroulant dans un espace vert juste devant le tronc d'un peuplier. À l'arrière-plan, on distingue des épisodes de chasse ainsi que la représentation en perspective d'un paysage verdoyant. Ici, l'artiste suit fidèlement le texte d'Ovide : « Vénus s'attache aux pas d'Adonis [...] Elle erre sur les monts, dans les forêts, à travers les rochers couverts de buissons, un genou nu et la robe retroussée comme Diane [...] Voici un peuplier dont l'ombre agréable invite au repos ; le gazon nous servira de siège. J'aurais du plaisir à m'asseoir à tes côtés, et elle s'assied. En même temps, elle presse la mousse et son amant ; sa tête se penche sur le sein d'Adonis, puis elle commence un récit qu'elle interrompt souvent de baisers » (Ovide, Métamorphoses, livre X ; Thibout, 1961). Il s'agit du moment juste avant la mort d'Adonis, tragiquement tué par le sanglier, scène ornant la hotte de la cheminée monumentale de la grande salle du château. La structure de la composition est manifestement inspirée d'une gravure de Bernard Salomon dans la Métamorphose d'Ovide figurée, de même que la fresque de la Naissance d’Adonis située au-dessus d’une porte dans la même salle (Regond 1974).